Les Algériens de l’étranger ont-ils réellement le droit d’accéder à  la formule de logement promotionnel public (LPP) ? Tel est l’objet d’une question adressée au gouvernement par un député de la diaspora algérienne en France.
Dans une correspondance datée du 27 octobre, le député Tawfiq Khedim a adressé une question écrite au ministre de l’Habitat sur les opportunités d’accès des Algériens de l’étranger aux différentes formules de logement, notamment la formule LPP.
La question du parlementaire porte aussi sur une proposition visant à mettre à la disposition de la diaspora des logements au prix de revient, « une mesure bénéfique à la fois pour la communauté et pour l’Algérie », explique le député des Algériens de France dans un poste publié dimanche 2 novembre sur sa page Facebook.
Les membres de la diaspora « ne peuvent pas accéder à la formule LPP »
Concernant le premier volet de sa question, Khedim rappelle que le ministre de l’Habitat avait assuré, dans une précédente réponse, que les membres de la diaspora ouvrent effectivement droit d’accéder à la formule de logement promotionnel public (LPP).
« Dans votre réponse du 31 mars 2024 à une précédente question écrite que j’ai adressée à votre département ministériel, vous avez indiqué que les membres de la communauté algérienne à l’étranger ont le droit d’accéder à la formule LPP », a écrit le parlementaire.
Cependant, poursuit le même intervenant, « après avoir contacté le Directeur général de l’Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI), ce dernier a affirmé ne pas être informé de cette disposition et a démenti l’information figurant dans votre réponse ».
Concrètement, les membres de la diaspora ne peuvent ni s’inscrire via la plateforme électronique de l’ENPI ni se présenter à l’agence concernée pour bénéficier de logements LPP, peut-on encore lire dans la question du député des Algériens de France.
Dans ce contexte, Tawfiq Khedim demande au premier responsable du secteur de l’habitat de situer précisément le dysfonctionnement, mais aussi de préciser « combien d’Algériens résidant à l’étranger ont effectivement bénéficié de la formule LPP au cours de l’année écoulée. Et selon quelles modalités d’inscription ».
Mettre en place des formules adaptées, « comme la vente au prix de revient »
Dans le second volet de sa question, Tawfiq Khedim demande au ministre de l’Habitat de détailler les formules de logements réellement accessibles aux membres de la diaspora, en dehors du logement LPL, « qui reste (selon lui) inadapté à de nombreuses catégories sociales ».
Par ailleurs, il propose de mettre en place des formules adaptées, « comme la vente au prix de revient », et ce, « afin de permettre aux membres de la diaspora, toutes générations et catégories sociales confondues, de maintenir un lien fort avec la patrie et d’y revenir ».
Le député rappelle à ce propos que, selon les « milliers de plaintes » qu’il reçoit, l’absence de logement constitue l’un des principaux obstacles empêchant les Algériens de l’étranger de revenir s’installer dans leur pays d’origine.
