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Du haut de ses 33 ans, l’actrice franco-algérienne Lyna Khoudri revendique plus que jamais son lien intime avec l’Algérie, son pays de naissance.

Invitée de Sonia Devillers sur France Inter ce lundi 3 novembre, la comédienne, forte de 22 longs-métrages, n’a pas manqué de rappeler l’importance de l’Algérie dans son identité et son parcours.

Une actrice profondément attachée à son Algérie natale

Si sa famille a quitté Alger alors qu’elle n’avait qu’un an et demi, Lyna Khoudri n’est jamais restée loin de ses racines. Pour elle, l’Algérie n’est pas qu’un souvenir familial.

« On n’a jamais coupé le cordon, jamais, ça a toujours été notre pays », affirme-t-elle fièrement au micro de France Inter.

Et d’ajouter : « Je me sens vraiment chez moi en Algérie, je suis très émue à chaque fois que je vais à Alger, c’est la ville où je suis née, donc c’est chez moi ».

La jeune actrice a été révélée à l’international avec « Papicha », qui lui a valu un César en 2020. Mais avant de tourner en France, elle avait entamé sa carrière sur les plateaux algériens : « J’ai eu envie de tourner du cinéma en Algérie avant de tourner du cinéma en France ».

Elle revient notamment sur sa première rencontre avec le réalisateur algérien Merzak Allouache. Alors qu’elle était étudiante, Lyna Khoudri souhaitait déjà faire partie du paysage cinématographique algérien.

« J’ai besoin de raconter l’Histoire de mon pays »

L’actrice se souvient lui avoir dit : « J’adore vos films, j’aimerais tourner avec vous ». Ce à quoi le réalisateur, surpris, lui répond : « Mais pourquoi ? Vous êtes en France, pourquoi vous voulez tourner avec moi en Algérie ? ».

Lyna est alors sûre de ce qu’elle veut : « Je veux, j’ai envie et j’ai besoin de raconter l’Histoire de mon pays… Ça a toujours été un besoin viscéral pour moi ».

Sa proximité avec l’Algérie se ressent également dans son jeu d’actrice. Les films « Les Aigles de la République » de Tarik Saleh et « Le Gang des Amazones » de Melissa Drigeard, attendus en salle le 12 novembre, en sont un nouvel exemple.

La comédienne, qui partage sa vie avec la star du football Karim Benzema, a dû apprendre l’arabe égyptien pour le premier film, un thriller politique sur les coulisses du cinéma sous le régime d’al-Sissi

Elle, qui est née à Alger, parle la darija, l’arabe algérien, une langue qu’elle ressent jusque dans son corps : « L’arabe est une langue beaucoup plus dans le corps, plus grave, j’ai d’ailleurs une voix plus grave quand je parle en arabe ».

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