Au Royaume-Uni, pays européen le plus avancé en matière de vaccination contre le covid-19, la situation sanitaire est très inquiétante. Hier dimanche, le premier ministre Boris Johnson a évoqué « Un raz-de-marée » en parlant de l’arrivée du variant Omicron qui se propage à grande vitesse dans le pays et pourrait devenir dominant dans les prochaines semaines.
« Un raz-de-marée d’Omicron arrive », a-t-il dit lors d’une allocution télévisée consacrée à la situation sanitaire dans le pays. Il a appelé les Britanniques âgés de plus de 18 ans à recevoir une troisième dose de vaccin pour se protéger contre le nouveau variant. Les deux doses administrées ne sont pas efficaces contre Omicron. Pour la première fois, le Royaume-Uni a instauré le pass sanitaire.
Omicron : la France craint une sixième vague
La propagation rapide du variant Omicron au Royaume-Uni n’augure rien de bon pour le reste de l’Europe. Les pays européens devraient connaître la même situation dans les prochaines semaines. En France, qui vit actuellement une cinquième vague liée au variant Delta, on évoque déjà le scénario d’un sixième vague avec Omicron.
Dans ce contexte, l’Algérie doit-elle prendre les devants et fermer ses frontières ? Le Royaume-Uni fait partie des pays desservis par des vols commerciaux d’Air Algérie. Pour l’heure, aucune décision dans le sens d’une suspension des vols n’a été prise.
Les spécialistes algériens restent sceptiques concernant l’utilité d’une telle mesure. Ils estiment que le protocole sanitaire actuel dans les aéroports et les ports du pays est largement suffisant pour détecter d’éventuels cas positifs au covid-19.
Faut-il fermer les frontières algériennes ?
Dans un entretien publié dimanche 12 décembre par le site TSA – Tout sur Algérie, le Dr Lyes Merabet, président du Syndicat des praticiens de santé publique (SNPSP), estime qu’il ne faut pas fermer les frontières, surtout que le gouvernement a levé toutes les restrictions en interne.
« Il ne faut pas être dans la contradiction : d’une part lever toutes les restrictions et d’autre part mettre en place une mesure aussi radicale. Fermer hermétiquement les frontières n’est pas une solution. Il faut être rationnel et objectif, et agir en conséquence avec notre situation », a-t-il expliqué.
