Passeport sanitaire : les 12 critères à satisfaire

Par Maksym Yemelyanov / Adobe Stock

Des chercheurs de l’université britannique d’Oxford ont établi une liste de douze critères jugés nécessaires afin qu’une implémentation d’un passeport vaccinal pour la maladie à coronavirus Covid-19 puisse réussir, rapporte ce lundi le site spécialisé SchengenVisaInfo.

Pour qu’un passeport vaccinal soit mis en place, les chercheurs d’Oxford estiment de prime abord qu’il est nécessaire d’atteindre les objectifs en terme d’immunité collective au Covid-19. Le passeport doit également prendre en compte les différences entre les vaccins en termes d’efficacité et les changements dans leur efficacité selon les variants du coronavirus.

Le passeport vaccinal doit aussi bénéficier d’un standard international, avoir des informations d’identification vérifiables, avoir un usage défini, être basé sur une plateforme de technologies interopérables, être sécurisé pour les données personnelles et être portable.

Il doit également être financièrement abordable pour les citoyens et les gouvernements, répondre aux normes légales, répondre aux normes éthiques et enfin disposer de conditions d’utilisation acceptées et comprises par leurs titulaires.

Passeport pour voyager ?

« S’agit-il d’un passeport pour permettre les voyages internationaux ou pourrait-il être utilisé au niveau national pour permettre aux détenteurs de plus grandes libertés? », s’interroge dans ce contexte le professeur Melinda Mills, l’une des auteures de l’étude, ajoutant que la façon dont ces passeports seront utilisés aura une importance cruciale sur « un large éventail de questions juridiques et éthiques qui doivent être pleinement explorées et qui pourraient par inadvertance discriminer ou exacerber les inégalités existantes ».

Le professeur Chris Dye, autre auteur de l’étude, estime pour sa part que ces critères doivent être remplis si les gouvernements veulent un système de passeport vaccinal efficace qui permette le retour de la situation telle qu’elle était avant la pandémie du coronavirus.

« Il y a d’abord la science de l’immunité, puis les défis de quelque chose qui fonctionne à travers le monde qui est durable, fiable et sûr », explique le professeur Dye, soulignant les problèmes éthiques et juridiques qui devront être résolus avant d’imaginer implanter un tel dispositif.