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Pourquoi l’Algérie refuse d’ouvrir ses frontières ? Le ministre de la Santé répond
Depuis le 17 mars dernier, les frontières de l’Algérie sont fermées. Hormis les vols de rapatriement -opérés au départ d’Algérie par Air France, ASL Airlines et Lufthansa-, les liaisons aériennes sont suspendues.
Les avions d’Air Algérie sont cloués au sol. La compagnie nationale a effectué plus d’une centaine de vols de rapatriement. Le dernier a été effectué le 11 septembre dernier. Depuis, aucune date n’a été annoncée pour une éventuelle nouvelle opération de rapatriement.
Malgré les nombreux appels à la réouverture des frontières, les autorités restent fermes. Cette semaine, des responsables algériens l’ont répété à plusieurs reprises : il n’est pas question de rouvrir les frontières dans les conditions actuelles.
Le président de la République Abdelmadjid Tebboune et le porte-parole du Comité scientifique, Dr Djamel Fourar, ont justifié ce refus par la situation sanitaire dans les pays de l’entourage de l’Algérie.
Ce jeudi, Abderrahmane Benbouzid, ministre de la Santé, s’est montré réservé au sujet de la réouverture des frontières et la reprise des vols.
« Beaucoup de gens se demandent pourquoi on n’ouvre pas »
« Certains pays connaissent une recrudescence importante des contaminations. Beaucoup de gens se demandent pourquoi on n’ouvre pas. L’objectif de l’Etat est de protéger la santé de nos concitoyens, ça ils doivent le savoir. La situation exige des sacrifices. Il ne s’agit pas de protéger une personne ou deux, mais toute la société », a expliqué Abderrahmane Benbouzid sur la radio nationale Chaine I.
« Si on ouvre le transport aérien surtout avec les pays qui connaissent une flambée, il est possible que l’épidémie se propage à nouveau chez nous. C’est une grande responsabilité et les citoyens doivent comprendre », a-t-il poursuivi.
« Des pays comme l’Espagne ont rouvert leurs frontières avant d’être contraints de refermer. Nous devons voir les expériences des autres pays pour qu’on puisse protéger la santé de nos concitoyens », a ajouté Pr Benbouzid qui demeure aussi sceptique concernant la reprise du transport inter-wilayas.