Pourquoi les pilotes ne mangent pas la même chose pendant le vol

Un avion en approche d'atterrissage. (Photo par avdwolde / Adobe Stock)

Tout comme les passagers, les membres de l’équipage ont eux aussi droit au repas à bord, notamment lors des vols longs courriers.

Néanmoins, une règle doit être scrupuleusement respectée pour ce qui est des repas des pilotes. Ces derniers doivent manger des menus différents.

Il est impératif que les pilotes consomment des plats différents s’ils venaient à déjeuner ou à dîner pendant un vol.

Cette norme est établie pour éviter que les deux pilotes soient atteints en cas d’intoxication alimentaire. Si le commandant de bord est intoxiqué, le co-pilote peut toujours piloter l’appareil et vice-versa.

Pour la bonne marche d’un vol, il est très important que les pilotes de l’avion soient dans une condition physique optimale.

Quand un des pilotes est pris d’un malaise ou se trouve dans un état jugé grave, on ne prend généralement pas de risque. On décide alors de rebrousser chemin ou d’atterrir le plus tôt possible.

Toutes les normes et procédures sont conçues de sorte à éviter tout risque sur la sécurité des passagers.

La sécurité des vols passe avant tout 

Le commandant de bord doit s’assurer que le menu soit différent pour lui et son co-pilote. 

Si le co-pilote veut prendre la même chose, il doit soumettre sa requête au commandant. Ce dernier peut accepter sa demande ou la rejeter, explique un porte-parole de la compagnie Virgin Atlantic.

Les pilotes doivent également manger quelque chose de différent des passagers. Par le passé, des incidents ont eu lieu d’où la nécessité de respecter les normes sur les repas.

En 1975, près de 200 passagers et membres de l’équipage ont subi une intoxication alimentaire à bord d’un vol entre Tokyo et Paris après avoir consommé du jambon touché par une bactérie.

Ce jour-là, seuls les pilotes avaient mangé un steak au lieu du jambon avarié qui a causé les malaises du reste de l’avion. Ces derniers ont pu faire atterrir l’avion à Copenhague pour se ravitailler en carburant et pour la prise en charge des malades à bord.

Plus récemment, en 2010, une étude a révélé que 30 à 50 pilotes sont victimes d’intoxication au départ du Royaume-Uni.