Prix des billets vers l’Algérie : l’étonnant argument de Transavia

Si on compare avec les autres pays du Maghreb, les vols vers l’Algérie sont de loin les plus chers. Les tarifs proposés depuis les pays desservis, notamment la France, sont très élevés en cette période de l’année.

On ne le dira jamais assez. Le nombre de vols, même après l’ajout de nouvelles dessertes le 28 août, ne suffit pas pour satisfaire la très forte demande sur les billets.

Ce qui est par contre encore surprenant, ce sont les prix proposés par les compagnies censées être spécialisées dans les voyages à bas prix. Depuis la réouverture partielle des frontières, elles sont trois à opérer des vols vers l’Algérie toutes depuis la France.

Transavia, ASL Airlines et Vueling ne font pas vraiment du voyage à bas prix vers l’Algérie. Les clients critiquent régulièrement les tarifs exorbitants de ces compagnies.

Transavia s’explique sur les prix vers l’Algérie

Transavia a répondu en donnant les raisons de la cherté de ses vols vers l’Algérie. En effet, dans une réponse par SMS à un client, la filiale low cost d’Air France affirme comprendre les critiques et justifie les tarifs appliqués.

“Votre interrogation sur les prix de nos billets vers l’Algérie est parfaitement compréhensible. En fait, ces derniers ne dépendent pas de nous uniquement. C’est en association avec les autorités algériennes. C’est pour cela que les tarifs sont un peu chers par rapport à nos vols commerciaux”, explique Transavia pour un client.

Un argument peu convaincant

Un argument peu convaincant de la part de la compagnie française qui tente d’expliquer la hausse de ses prix par une décision des autorités algériennes.

S’il est vrai que les compagnies aériennes sont soumises au même nombre de vols que celui accordé à Air Algérie en vertu de la réciprocité, la thèse de la fixation des prix par les autorités est difficile à croire.

Dans quel intérêt les autorités exigeraient aux compagnies aériennes de vendre à ces prix ? Ce serait une décision qui désavantagerait Air Algérie. Il faut savoir que sur une majorité des créneaux, la compagnie aérienne nationale est moins chère que ses concurrentes. 

La compagnie qui est certainement la plus touchée par les difficultés financières aurait tout à gagner à augmenter ses tarifs surtout que la demande dépasse de loin l’offre des vols.

Avec le nombre actuel des vols, le pavillon national est assuré de vendre tous ses billets, même à des prix très élevés.