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Reprise des vols Air Algérie : les mises en garde d’un spécialiste
Le conseil des ministres se réunit ce dimanche 16 pour examiner plusieurs dossiers, dont celui de la réouverture des frontières algériennes, fermées depuis le 17 mars 2020.
Sauf surprise, le président de la République devrait autoriser la reprise dans les prochains jours des vols de rapatriement de la compagnie Air Algérie pour les Algériens bloqués à l’étranger. Ces vols sont suspendus depuis le 1er mars dernier, après l’apparition de cas de contamination au variant anglais du covid-19.
Cette reprise des vols, dictée par des considérations sociales et humanitaires (des milliers d’Algériens, dont des personnes malades sont bloqués à l’étranger depuis plusieurs mois), n’est pas sans risque sur le plan sanitaire, insistent de nombreux spécialistes engagés dans la lutte contre le covid-19 en Algérie. Ils insistent sur le strict respect du protocole sanitaire.
Une décision très difficile à prendre
Pour le Professeur Rachid Belhadj, directeur des activités médicales et paramédicales du CHU Mustapha (Alger), « l’Algérie peut rapatrier ses ressortissants bloqués à l’étranger mais avec des conditions draconiennes et un suivi rigoureux avec une instance de surveillance sanitaire à la moindre alerte ».
« C’est une décision qui est quand même très difficile à prendre, car on doit gérer le côté humanitaire et social, la sécurité sanitaire et l’aspect organisationnel », souligne le spécialiste. Il rappelle que covid-19 a été « importé » en Algérie « par le biais de nos ressortissants à l’étranger notamment en Europe ».
« Tant que le virus est toujours là, la prudence doit être de règle. Aussi, on ne doit pas courir le risque d’avoir une source d’autres vagues difficiles à gérer », ajoute Pr Belhadji.
Faux confinement…
Selon lui, « il faut trouver une solution pour gérer le côté humanitaire et le côté social », mais en mettant en place « une organisation parfaite notamment pendant le contrôle des passagers par exemple dans le sens de l’étranger vers l’Algérie ».
« On peut rapatrier mais avec des conditions draconiennes et un suivi rigoureux avec une instance de surveillance sanitaire à la moindre alerte », insiste-t-il.
« On ne peut pas rééditer ce qui a été déjà fait. Souvenez-vous, on rapatriait des gens et on les confinait alors que ce n’était pas un vrai confinement. Je pense que le président de la République va tenir compte de tous ces éléments-là », conclut-il.