Reprise des vols d’Air Algérie : le porte-parole du Comité scientifique s’exprime

Un avion de la compagnie aérienne nationale Air Algérie. (Par Mindaugas Dulinskas - stock.adobe.com)

Dr Djamel Fourar, porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie, s’est exprimé ce mardi 22 septembre au soir sur la reprise des vols d’Air Algérie et la réouverture des frontières algériennes qui sont fermées depuis le 17 mars dernier.

Dans un entretien à chaîne Echorouk News, Dr Fourar a rappelé qu’en mars dernier, 90 % des cas de Covid-19 enregistrés en Algérie étaient des cas « importés », notamment de France, un pays avec lequel les échanges sont très importants.

« Actuellement, les pays de l’entourage (de l’Algérie), dont les pays européens, sont des zones où le virus circule activement », a rappelé le porte-parole du Comité scientifique. « On ne peut pas ouvrir le transport aérien alors que la situation sanitaire n’est pas stable », a-t-il affirmé.

Pas de reprise des vols avec l’Europe

Selon Dr Djamel Fourar, le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie suit « la situation sanitaire pour voir quand Air Algérie pourra reprendre ses vols » internationaux.

Selon lui, la reprise se ferait « probablement de manière progressive avec des pays qui ne sont pas très touchés actuellement ». Mais, a-t-il ajouté, « on ne peut pas ouvrir avec certains pays. C’est prendre un risque important et aller à l’aventure ».

Dr Fourar a cité l’exemple de la France qui enregistre « 13 000 à 14 000 cas par jour. On ne peut ouvrir et mettre en danger la population ». Il a expliqué que le Comité scientifique ne recommande pas une ouverture avec l’Europe actuellement. L’Algérie pourrait autoriser les vols avec certains pays, moins touchés, a-t-il expliqué, avant de rappeler que « la décision est politique ».

Dr Djamel Fourar n’a pas non plus avancé de date concernant une éventuelle reprise des vols domestiques, même si plusieurs wilayas n’enregistrent plus de cas depuis plusieurs semaines, a-t-il dit. « On n’a pas encore pris de décision », a-t-il dit, sans exclure une reprise des transports terrestres avant éventuellement celle des vols domestiques.