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Royal Air Maroc accusée d’utiliser l’Algérie pour dénigrer ses pilotes licenciés
Le licenciement par la Royal Air Maroc de 65 pilotes a fait réagir plusieurs syndicats de pilotes à travers le monde. Mais ce sont les lettres adressées au président de la RAM par les syndicats de pilotes de ligne algérien et sud-africain qui suscitent la polémique dans le royaume.
Dans sa lettre datée du 4 septembre, publiée par les médias marocains, le SPLA algérien a appelé la direction de la Royal Air Maroc à « reconsidérer la mesure de licenciement collectif pour raison économique prononcé à l’encontre de 65 pilotes ».
Selon le média marocain Le Desk, cette lettre a provoqué de vives réactions, dans les médias et sur les réseaux sociaux marocains. Les pilotes licenciés ont été accusés d’avoir « mis les autorités marocaines dans l’embarras », car ils ont eu recours à « des syndicats de pilotes de pays diplomatiquement hostiles aux intérêts nationaux marocains ». L’Algérie et l’Afrique du Sud soutiennent en effet le Front Polisario, ce qui donne lieu à des tensions récurrentes avec le Maroc.
D’ailleurs, plusieurs médias marocains affirme que la démission du président du syndicat des pilotes algériens serait liée à cette affaire, même si le concerné, Karim Seghouane, a démenti sur le site algérien TSA. Il a affirmé que sa démission est venue suite à un « problème interne au syndicat ».
Le SPLA n’est pas le seul à soutenir les pilotes de la RAM
Pourtant, le syndicat algérien n’est pas le seul à avoir soutenu les pilotes licenciés par la Royal Air Maroc. Plusieurs autres associations de différents pays, tel que la Tunisie, le Liban, le Kenya et le Brésil ont aussi envoyé des lettres à la RAM, rappelle Le Desk.
Ces syndicats et associations font partie de la Fédération internationale des associations de pilotes de ligne, qui fédère les organisations professionnelles de pilotes (soit plus de 100 000 pilotes dans près d’une centaine de pays à travers le monde). C’est donc tout naturel que ses membres réagissent et soutiennent des pilotes en voie de licenciement.
Mieux : selon une source au sein de l’Association marocaine des pilotes de ligne, citée par Le Desk, « à aucun moment, les pilotes licenciés de la Royal Air Maroc n’ont sollicité directement les associations des pilotes algériens et sud-africains pour avoir leur soutien ».
Le média marocain accuse la direction de la Royal Air Maroc d’être à l’origine de ses fuites dans la presse et sur les réseaux sociaux. But : dénigrer les pilotes licenciés pour les pousser à accepter la décision.
« Selon nos recherches (…), le choix délibéré de ne fuiter à la presse que deux courriers établis par des associations et syndicats de « pays hostiles aux intérêts du Maroc » (l’Algérie et l’Afrique du Sud en l’occurrence sur la question épineuse du Sahara) ne pouvait émaner que d’une source unique, la direction de la RAM destinataire de ses courriers », conclut Le Desk.