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Royal Air Maroc : une nouvelle vague de licenciements en préparation
Rien ne va plus au sein de la Royale Air Maroc (RAM). Secouée par une crise sans précédent à cause de la fermeture des frontières et de la suspension des vols réguliers, la compagnie aérienne marocaine a lancé un vaste plan social, avec des centaines de licenciements au programme.
La première étape de ce plan social a été mise en application dès le mois de juillet. Elle a consisté en une opération de départs volontaires, qui a touché 141 salariés de la compagnie aérienne.
Mais ce plan s’est avéré insuffisant pour faire face à la grave crise que traverse la Royal Air Maroc. « Le plan de licenciements économiques a été lancé sur la base de projections tablant sur une reprise d’activité à partir du mois de juillet », a expliqué, cette semaine, un haut responsable à RAM au site d’information Le 360.
Or, les frontières marocaines sont toujours fermées. Seuls des vols spéciaux sont autorisés depuis le 15 juillet. C’est insuffisant pour faire face aux difficultés financières.
La deuxième étape du plan social a consisté en une première vague de licenciements qui a touché 140 employés, dont 65 pilotes. Leur licenciement a pris effet le 31 août dernier. Cette deuxième étape a cependant déclenché la colère des pilotes de la compagnie aérienne d’autant que proposition de leur syndicat pour une réduction des salaires a été rejetée par la direction de la RAM.
Le PDG de la RAM enfonce le clou
L’Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL) a menacé de lancer un mouvement de grève pour dénoncer ces licenciements. Mais la direction de la RAM semble déterminée à poursuivre le plan social. En effet, lors d’une rencontre avec des jeunes pilotes de la compagnie, le PDG de la RAM, Abdelhamid Addou, a déclaré : « Les 65 pilotes licenciés font partie du passé ».
Le même responsable a invité les pilotes de la compagnie à revenir avec une proposition de baisse salariale. Faute de quoi, 102 autres pilotes seront licenciés, a-t-il dit, selon le site d’information marocain. Des déclarations qui ont envenimé une situation déjà tendue.
Le licenciement au cours de cette semaine d’un co-pilote pour « faute grave » n’a fait qu’aggraver le conflit. Le co-pilote en question est accusé d’avoir proféré des « insultes au management de RAM » lors d’une visioconférence rassemblant les membres de l’AMPL en date du 27 août dernier. Une accusation rejetée en bloc par l’AMPL « puisque l’intéressé était ce jour-là en période de congé ».