Ryanair reçoit un prix insolite en Belgique

Si, pour une raison ou une autre, vous devez changer le nom figurant sur votre billet d’avion Ryanair, vous devrez payer 135 euros. (Photo par Markus Mainka / Adobe Stock)

La compagnie aérienne low cost Ryanair fait l’objet d’une nouvelle moquerie à cause de son service client défaillant. Cette fois, c’est une chaîne de télé belge qui s’est ouvertement attaquée, dans une rubrique satirique, au transporteur irlandais.

Ryanair est l’une des plus grandes compagnies aériennes en Europe en termes du nombre des passagers transportés. Toutefois, ses services, notamment celui qui s’occupe de la clientèle, sont constamment critiqués autant par les clients eux-mêmes que par les médias.

Le service client de la low cost irlandaise fait l’objet de virulentes critiques en Belgique. D’ailleurs, l’émission de RBTF “On n’est pas des pigeons !“, qui traite essentiellement les codes de la consommation et du marketing, lui a consacré tout un numéro ce mercredi 8 mars.

Ryanair reçoit « le Pigeon d’Or » du pire service clientèle en Belgique  

Pour mieux décrypter les critiques portées contre Ryanair, les journalistes et chroniqueurs de l’émission ont abordé plusieurs points pour savoir si la compagnie mérite réellement le prix satirique du « Pigeon d’Or ».

Les critiques à l’égard de Ryanair sont nombreuses : « Grèves, retards, mauvaises conditions de travail ou encore politique de vols déplorables ! Et en cas de problème, impossible de les joindre », constate-t-on auprès de l’émission.

Sur le plateau du programme télévisé, la présentatrice déclare que « c’est le moment de remettre le Pigeon d’Or du pire service client ». Toujours dans un sens satirique, elle annonce solennellement les nommés à cette triste distinction.

« Premier nommé, c’est Ryanair pour les 63 dossiers ouverts pour des problèmes de remboursement », a-t-elle déclaré à l’antenne. Deuxième nommé, encore une fois, Ryanair, « pour ses numéros belges services clientèle, où personne n’a jamais décroché ».

Quant au troisième nommé pour le prix du Pigeon d’Or, comme vous l’aurez sans doute deviné, c’est encore Ryanair « pour nous avoir raccroché au nez une dizaine de fois », ajoute encore l’animatrice.

« Les clients vous donnent des sous, alors vous devez les respecter »

Et pour aller au bout de la satire, en enfonçant encore plus bas Ryanair, l’équipe fait appel à un pseudo huissier de justice pour remettre « officiellement » le fameux prix du Pigeon d’Or à la compagnie irlandaise. Sans surprise, le nom du vainqueur n’était autre que Ryanair.

Pour faire court, l’une des chroniqueuses de l’émission a expliqué que la compagnie a été tristement distinguée parce que « son service client en Belgique a énormément de difficultés à répondre aux gens ».

Selon elle, le client qui veut réclamer une anomalie (problème de remboursement, problème de billet…) peut rester en attente jusqu’à 40 minutes au téléphone sans que personne réponde. À titre de comparaison, elle ajoute qu’en « appelant depuis la France, on a toujours, par miracle, quelqu’un au téléphone ».

Pourtant, la première base de Ryanair sur le continent européen a été ouverte en Belgique en 2001, plus précisément à l’aéroport de Charleroi, à Bruxelles. L’intervenante lance donc un appel au parton de la compagnie, Michael O’Leary : « les clients (belges) vous donnent des sous, alors vous devait les respecter ».

Belgique : le prix satirique du « Pigeon d’Or » remis à Ryanair

L’émission “On n’est pas des pigeons !” ne fait visiblement pas les choses à moitié, puisqu’ils ont envoyé deux journalistes aux aéroports de Charleroi et de Zaventem pour remettre le prix du Pigeon d’Or à Ryanair. À Charleroi, l’envoyé spécial a affirmé qu’il n’avait pas pu accéder à l’aéroport, car il faisait déjà nuit.

À Zaventem, la journaliste qui était sur place a réussi à trouver un guichet d’enregistrement pour un vol de la compagnie et a posé le « petit Pigeon d’Or » sur le tapis des bagages « et normalement, il va directement dans la soute d’un avion de Ryanair. Mission accomplie », a-t-elle lancé.

Il est peu probable que ce fameux prix satirique parvient à qui de droit, c’est-à-dire aux responsables de la compagnie irlandaise, mais une chose est sûre, le message est bel et bien transmis. Enfin, on l’espère.

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