Ryanair : une catastrophe évitée de justesse en Espagne

Si, pour une raison ou une autre, vous devez changer le nom figurant sur votre billet d’avion Ryanair, vous devrez payer 135 euros. (Photo par Markus Mainka / Adobe Stock)

Dans le transport aérien, la circulation dans le ciel est strictement encadrée par des normes bien définies afin d’éviter que les avions se retrouvent dans le même point, ce qui pourrait causer des catastrophes aériennes de grande ampleur.

Le contrôleur aérien sont chargés de veiller au respect des procédures et des normes. La communication est l’élément clé dans le travail des centres de contrôle aérien.

Les avions doivent régulièrement communiquer leur position. Pour éviter les conflits de position, les contrôleurs aériens demandent à certains avions qui se trouvent dans leur périmètre d’action de monter à d’autres de descendre pour que le trafic ne soit pas entravé.

Ryanair : une collision évitée de justesse

Dans le cadre de travail, des avions qui sont au sol peuvent être amenés à différer leur décollage en cas de problème dans leur chemin vers leur destination. La moindre entorse aux normes du trafic aérien peut avoir des conséquences dramatiques. Parfois, les incidents sont évités de justesse.

C’était le cas en juin dernier à Barcelone où une catastrophe a été évitée. C’est ce que révèle un rapport de la commission d’enquête sur les accidents et incidents de l’aviation civile (CIAIAC) cité ce dimanche 5 mars par plusieurs médias dont Simple Flying.

Un Boeing 737-800 de Ryanair, immatriculé EI-GJS, s’apprêtait à décoller de l’aéroport d’El Prat de Barcelone à destination de Bergame, en Italie. À son bord, 187 passagers et 6 membres d’équipage.

Au moment de la montée, alors qu’il roulait déjà à pleine vitesse, l’alerte de collision a été déclenchée tandis que l’avion s’était déjà détaché du tarmac. La cause ? Un Airbus 300-600 de EAT Leipzig se trouvait à proximité pour effectuer son atterrissage.

Plusieurs manquements aux procédures

L’enquête de la CIAIAC a mentionné dans son rapport que le non-respect de la procédure par l’équipage de l’Airbus qui n’avait pas notifié à temps son intention d’atterrir ainsi que par les contrôleurs aériens de la zone ont failli causé un accident majeur.

L’investigation sur l’incident a permis d’établir que la faute n’était pas celle de l’équipage du Boeing de Ryanair qui avait respecté les procédures dans son décollage.

L’équipage de l’Airbus Cargo de EAT Leipzig aurait dû notifier son atterrissage pour permettre au contrôle aérien de maintenir l’avion de Ryanair au sol et différer son décollage.

Les contrôleurs aériens sont épinglés dans le rapport pour leur mauvaise gestion de l’incident. Ces derniers ont demandé à l’avion de Ryanair d’arrêter son décollage alors qu’il l’avait déjà effectué.