Sans-papiers : l’Espagne reprend les expulsions vers l’Algérie

Espagne. Par : Sergii Figurnyi | Adobe stock)

L’Espagne fait face, depuis maintenant quelques mois, à l’arrivée massive des migrants en provenance des côtes de l’autre rive de la Méditerranée, principalement d’Algérie. Le sujet donne lieu à des tensions politiques dans le pays.

Le gouvernement est accusé par l’opposition de faire preuve de laxisme. Un parti d’extrême droite et un syndicat de policiers ont exigé des sanctions contre les pays du Maghreb, en réduisant le nombre de visas.

Dans ce contexte, le gouvernement espagnol a entamé des discussions avec les gouvernements du Maghreb d’où partent les embarcations clandestines et d’où sont originaires la majorité des migrants qui arrivent sur les côtes espagnoles.

Selon le quotidien El Pais de ce jeudi 3 décembre, Madrid a pu arracher l’accord des autorités algériennes pour le retour des migrants en situation illégale sur le sol espagnol.

L’Algérie emboîte le pas au Maroc et à la Mauritanie

La première vague concernera 70 ressortissants algériens qui seront expulsés, selon le collectif CIES No, cité par El Pais.

L’Algérie est le troisième pays à accepter le retour de ses ressortissants après la Mauritanie et le Maroc, souligne le journal espagnol. Le ministre de l’Intérieur espagnol Fernando Grande-Marlaska a mené lui-même les discussions avec les dirigeants des pays concernés et a obtenu le début des opérations avec le Maroc et la Mauritanie. Pour le moment, le nombre d’expulsés n’a pas atteint la centaine, selon El Pais.

Le gouvernement espagnol entend augmenter le nombre dans les semaines à venir avec notamment le début des expulsions vers l’Algérie qui a partiellement repris le trafic aérien après plus de huit mois de suspension pour cause de la crise sanitaire.

Fernando Grande-Marlaska a fait des expulsions d’étrangers en situation irrégulière une de ses priorités. Ce dernier espère ainsi soulager les côtes espagnoles qui enregistrent l’arrivée massive de migrants en provenance d’Algérie notamment. Sans donner de chiffres, le ministre de l’Intérieur espagnol a confié à Onda Cero que le nombre des expulsions est en augmentation.