Une piste contaminée par de l’eau réduit considérablement les performances des avions à l’atterrissage, notamment en termes de décélération. Toutefois, les roues du train d’atterrissage chassant l’eau sur leur passage donnent lieu à une scène spectaculaire.
On parle de piste contaminée lorsque 25 % de sa surface, dans les limites de la longueur et de la largeur, est recouverte d’eau sur une profondeur supérieure à 3 mm. Cela peut aussi s’agir de neige ou de glace.
Une approche en vue d’un atterrissage sur une piste contaminée nécessite une approche finale entièrement stabilisée et un toucher des roues suffisamment ferme dans la zone prescrite de toucher des roues.
Si l’une de ces conditions n’est pas remplie, le pilote doit remettre les gaz et interrompre l’atterrissage pour éviter tout risque de dérapage une fois au sol.
Admirez cet impressionnant jet d’eau autour des roues du train d’atterrissage d’un A380
Durant la phase de l’arrondi, la vitesse verticale doit être suffisante pour percer la couche de l’eau et trouver au moins un peu de friction afin que les vitesses de rotation des roues puissent atteindre rapidement des niveaux normaux.
Une fois que le train principal a touché le sol, le pilote déploie les spoilers et les inverseurs de poussée. Cela augmente la charge sur les roues et permet d’atteindre et de maintenir des vitesses de rotation des roues suffisantes pour une activation efficace des freins.
Ceci sur le plan technique. Lorsque l’avion traverse une piste contaminée par de l’eau, il laisse une impressionnante trainée sur son passage, comme on peut le voir dans la vidéo de l’atterrissage de cet Airbus A380 de la compagnie aérienne Emirates.
Le jet d’eau prend de plus en plus de volume à force que l’avion avance sur la piste
Par un temps extrêmement pluvieux, le géant des airs amorce une approche plutôt stable et atterrit sur la piste assez fermement comme on peut le voir dans la séquence. Dès le toucher des roues, un impressionnant jet d’eau commence à se former autour des roues du train principal.
L’image capturée par un spotter d’aéronef est pour le moins spectaculaire. À force que l’Airbus A380 avance sur la piste, le jet d’eau prend de plus en plus de volume, surtout lorsque le pilote entame le processus de décélération.
La friction des roues du train d’atterrissage sur le tarmac chasse violemment l’eau pour se frayer un chemin. Le commandant de bord termine sa course en toute sécurité, malgré les conditions délicates dans lesquelles il a atterri.
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