Taux de change dinar algérien : l’euro insensible à la reprise des vols 

Le gouvernement algérien a annoncé, mardi 12 octobre, la réouverture partielle des frontières maritimes, après près de 19 mois de fermeture. Deux dessertes seront opérées chaque semaine par Algérie Ferries, avec la France et l’Espagne. Corisca Linea et Balearia devraient également opérer des dessertes avec l’Algérie, selon le principe de réciprocité.

La veille, le gouvernement annonçait un renforcement des vols internationaux, avec l’ajout de 24 rotations par semaine, dont 12 pour Air Algérie. A compter du 17 octobre, 88 vols internationaux seront assurés chaque semaine en aller-retour de et vers l’Algérie.

On est certes loin d’une véritable reprise des voyages. Le nombre de vols et de dessertes maritimes reste insignifiant comparé à la période d’avant crise sanitaire. Les conditions de voyage restent également difficiles pour la majorité des Algériens : peu de visas délivrés, le pays classé sur la liste orange ou rouge de plusieurs pays…

Mais des milliers d’Algériens se déplacent chaque semaine, notamment de et vers la France. Malgré cette évolution, le marché noir de la devise reste insensible. « C’est toujours mort. Ça ne bouge pas. Nous sommes à 212 dinars algériens pour un euro », explique un cambiste interrogé ce mardi après l’annonce de la reprise des dessertes maritimes.

A 212 dinars, l’euro reste à des niveaux proches de ceux du début de la crise sanitaire. Malgré une baisse du dinar algérien dans les cotations officielles face au dollar et à l’euro, le marché noir de la devise n’a pas été impacté.

Trois facteurs expliquent cette stabilité du marché parallèle de la devise en Algérie, selon les intervenants :

• L’absence d’une reprise totale des vols, notamment vers la Chine (importateurs) et l’Arabie saoudite (Omra) ;
• La crise économique : les Algériens consomment moins, il y a donc moins d’importations ;
• L’absence de visibilité concernant une réouverture totale des frontières.