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Titre de séjour en France : il accuse son épouse algérienne
Le Titre de séjour est, pour les étrangers qui veulent vivre légalement en France, le document qu’il faut avoir. Outre les démarches administratives, certains sont prêts à affronter le pire pour l’avoir.
Beaucoup d’Algériens souhaitant vivre en France se battent contre vents et marées afin de régulariser leur situation. Si, dans les années précédentes, ce phénomène ne concernait que les hommes, aujourd’hui, beaucoup de femmes se trouvent dans la même situation.
Titre de séjour
Parmi les voies pour obtenir un titre de séjour en France figure le mariage. Le ressortissant étranger peut obtenir un titre de séjour en se mariant avec un Français ou un autre étranger en situation régulière via le regroupement familial.
Parfois, ces couples connaissent des difficultés. Dans certains cas des suspicions surgissent concernant les motivations du conjoint étranger. C’est ce qui est arrivé avec ce couple d’Algériens.
Le journal régional français Le Berry Républicain relate, ce lundi 26 septembre, l’histoire de ce couple qui a vu son mariage battre de l’aile en France. Le mariage a eu lieu en Algérie. L’homme, détenteur d’un titre de séjour, vivait à Paris. La femme l’a rejoint en juillet 2021 vi la procédure du regroupement familial.
Le couple s’est retrouvé au tribunal où l’homme est poursuivi pour violences conjugales. Le mari, déjà condamné pour violences conjugales, nie. Il accuse sa femme d’avoir mis à profit leur mariage pour s’installer en France. « Du jour où elle a eu son titre de séjour, tout a changé », a-t-il affirmé au tribunal de Bourges.
La version de l’épouse
Cependant, la version de la femme est toute autre. Elle affirme qu’elle a été victime de violence entre août 2021 et juin 2022. Elle a quitté le domicile conjugal en juin 2022 pour habiter avec des amis chez qui elle a trouvé refuge.
Selon son avocate, la femme a beaucoup souffert de son ex-conjoint et de sa famille qui la percevaient comme “une comédienne”. Le mari, quant à lui, nie toute violence envers sa femme. “Je me suis marié de bonne foi. Avec elle, je n’ai jamais été violent”, a-t-il affirmé.
Le tribunal a finalement condamné l’accusé à douze mois de prison, dont six avec sursis probatoire, ainsi qu’à la révocation du précédent sursis, à hauteur de six mois. L’ex-conjoint est également forcé de suivre un stage de sensibilisation aux violences conjugales et il est interdit d’entrer en contact avec la victime.