Titre de séjour pour soins en France : les Algériens premiers bénéficiaires

Obtenir un titre de séjour pour soins en France constitue sans doute une opportunité salvatrice pour des dizaines de milliers d’étrangers malades. En 2020, selon l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), ils étaient environ 26 000 personnes à formuler une demande de « titre de séjour pour soins » en France.

Parmi eux, 2 712 demandeurs étaient des Algériens soit 10,4 %, rapporte Le Figaro ce lundi 13 décembre. Les Algériens arrivent en tête des demandeurs pour ce type de titre de séjour, devant les Ivoiriens et les Congolais, ajoute le journal français qui cite un rapport officiel. Les Marocains et les Tunisiens figurent dans le top 10 des demandeurs.

Titre de séjour pour soins en France : quelles conditions ?

Pour obtenir le titre de séjour en question, il suffit d’être éligible à la procédure d’admission au séjour pour soins. Les personnes éligibles sont les étrangers les plus malades qui risquent des conséquences d’une exceptionnelle gravité s’ils ne sont pas soignés mais aussi ceux qui ne sont pas en mesure de recevoir le traitement approprié dans leurs pays d’origine.

Autrement dit, même si le traitement existe dans son pays d’origine, dès le moment où la personne malade ne peut pas y accéder, elle peut formuler une demande pour être soignée en France.

Ainsi, deux tiers des demandes ont reçu l’avis favorable des médecins de l’Ofii en 2020, soit plus de 16 000 demandes. Toutefois, la décision d’accorder ou non le titre de séjour pour soins en France revient intégralement aux préfets même si l’avis du corps médical de l’Ofii est favorable, explique Le Figaro.

Un titre de séjour pour soins d’un an, voire de quatre ans

Le titre de séjour pour soins peut être délivré pour une année, pour vie privée et familiale. Il peut être renouvelé pour couvrir toute la période des soins et peut même être pluriannuel de quatre ans.

Quant à la nature des soins dont ont fait l’objet les demandes de titre de séjour en 2020, d’après les statistiques de l’Ofii, il s’agit en premier lieu de soins psychiatriques, de traitement du VIH sida, du diabète, du cancer, de la dialyse et enfin de greffe d’organes, précise la même source.