Traversée Alger – Marseille : il charge son fourgon de nourriture
Un nouveau phénomène semble faire son apparition au port d’Alger. Une photo circule depuis hier samedi 5 mars sur les réseaux sociaux. La photo aurait été prise sur un ferry au port d’Alger en partance pour Marseille, selon plusieurs témoignages.
On y voit une fourgonnette remplie de produits alimentaires, dont certains subventionnés par l’État algérien (huile, farine, couscous…) vraisemblablement destinés à la revente en France. Ces produits locaux, très prisés par la diaspora et peu coûteux en Algérie, sont revendus auprès des épiceries maghrébines en France.
À l’approche du mois de ramadan, la demande sur ce type de produits alimentaires augmente en France et certains semblent saisir cette opportunité pour gagner un peu d’argent.
Sur le plan juridique, ce type de pratique est interdit par la loi et fait l’objet d’une surveillance accrue des autorités douanières. Rappelons qu’une quantité importante de produits alimentaires ne doit pas être transportée dans un ferry à passagers mais dans un navire commercial. Dans le cas contraire, cela serait considéré comme de la contrebande.
Sur les réseaux sociaux, les avis sont partagés. Certains ont exprimé leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme du vol. Pendant que d’autres ont essayé de trouver des circonstances atténuantes en signalant la nécessité de trouver des “combines” pour faire face à la cherté de la vie en France.
Des produits alimentaires subventionnés saisis
Le 22 février, les services de sécurité ont déjoué une tentative de contrebande. Des individus ont essayé de transporter des produits alimentaires subventionnés par l’État, à bord du navire Badji Mokhtar III, qui assure la desserte Alger-Marseille.
Par ailleurs, la traversée a été retardée de 16 h. Prévu le 21 février, le navire n’a pris la mer que le lendemain à cause de l’importante opération menée par les agents de la BRI, qui ont quadrillé le port d’Alger et vérifié tous les bagages qui se trouvaient à bord. Cela a permis la découverte d’une quantité importante de ces produits alimentaires qui étaient destinés à la commercialisation en France
Depuis, les traversées vers Marseille connaissent souvent d’importants retards en raison des contrôles effectuées par les douanes et la police algériennes.
Rappelons également que plusieurs tentatives de transfert illicite d’argent en devise ont été enregistrées au niveau de l’aéroport d’Alger. Dans son bilan annuel, la douane algérienne a fait état d’un demi-million d’euros saisi aux frontières en 2021.