Tunisair prête « à assurer des vols quotidiens vers l’Algérie »

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La compagnie aérienne Tunisair vit une situation financière difficile, aggravée par des mois d’inactivité due à la pandémie mondiale et une reprise poussive du tourisme en Tunisie, toujours boudée par les touristes étrangers.

Dans un entretien accordé au journal Essabah, ce mardi 5 octobre, le PDG de Tunisair Khaled Chelli a dévoilé les grands axes de son plan pour la restructuration de l’entreprise.

En plus du renouvellement de sa flotte qui va s’étaler jusqu’en 2023, Tunisair va également procéder à des réductions de dépenses pour assurer un équilibre financier.

Réduction des dépenses

Tunisair procédera à la fermeture de plusieurs de ses agences à l’étranger et au licenciement d’un bon nombre d’employés hors du pays dans le cadre de la rationalisation des dépenses.

« Nous allons réduire nos effectifs à l’étranger dans le but de rationaliser les dépenses. Nous allons également procéder à la fermeture de quelques bureaux et agences de la compagnie à l’image des agences de Cotonou, Belgrade, Vienne et celui du Liban », détaille le patron de Tunisair.

La compagnie aérienne tunisienne va réorganiser son réseau d’agences en abandonnant les bureaux coûteux financièrement et en fusionnant plusieurs structures. Les suppressions de postes concernent également les effectifs en Tunisie qui seront touchés à hauteur de 1000 licenciements, selon Khaled Chelli.

Le cas de l’Algérie 

Interrogé sur la pression et le manque de vols vers l’Algérie, le PDG de Tunisair a reconnu qu’il y avait des problèmes sur cette ligne.

« Effectivement, il y a un problème de manque de vol sur ces lignes. Tunisair n’a rien à voir. À titre d’exemple, les autorités algériennes ont décidé de fixer les vols avec la Tunisie à deux vols hebdomadaires. Il s’agit d’une décision souveraine qui a été prise dans le cadre de la lutte contre le covid-19 », a expliqué le PDG de Tunisair.

Khaled Chelli affirme que Tunisair est prête à augmenter le nombre de vols en cas d’évolution de la position des pouvoirs publics en Algérie à cet égard. « Nous sommes prêts à assurer des vols quotidiens vers l’Algérie », a-t-il conclu.