D’après les chiffres annoncés par l’ONU au 2 mars dernier, plus de 830 000 personnes ont fui l’Ukraine. L’invasion russe pousse les civils à se réfugier dans les pays voisins, et la France fait partie des pays d’accueil de ces réfugiés de guerre.
Parmi eux, une famille est arrivée dans la région Grand Est, à Charleville- Mézières, ce samedi 5 mars. Terrorisés, le jeune père né en Algérie, sa femme et leur nourrisson de 3 mois ont entrepris un voyage de plus d’une semaine pour fuir Kiev et rejoindre la France.
La petite famille vivait dans un petit village proche de la capitale ukrainienne, et a patienté avant de se résoudre à prendre la fuite, l’horreur de la guerre finissant par les convaincre de sauver leur vie : « On est restés toute une nuit au sous-sol, les bombardements n’arrêtaient pas. L’une des bombes a atterri tout proche d’où on était », raconte le jeune homme au journal local l’Ardennais. L’heure est à la survie : le couple et leur bébé décident de partir en voiture, au milieu du chaos.
Un périple de tous les dangers
Pour arriver en France, le jeune algérien et sa famille parcourent 600 km jusqu’à la frontière polonaise, avant de rejoindre Varsovie puis Berlin : « On a vu des gens armés de kalachnikov et on est tombés face à un char russe », se remémore le réfugié.
L’homme a un ami installé à Charleville-Mézières, commune française des Ardennes, et les élus de la ville se mobilisent pour accueillir la famille réfugiée dans les meilleures conditions possibles, lui préparant un logement.
Une partie des proches de la famille est toujours en Ukraine : le soulagement se mêle à l’inquiétude pour ces réfugiés conscients d’avoir eu une chance que d’autres n’auront pas.
Les victimes de la guerre continuent d’affluer en France, ce dimanche 6 mars, un bus de 44 réfugiés ukrainiens est arrivé en Vendée.
