Un avion interrompt son décollage à la dernière minute pour éviter une collision
Un avion en approche d'atterrissage. (Photo par avdwolde / Adobe Stock)
Le décollage est une phase critique du vol. Les professionnels dans le cockpit doivent enchaîner les manœuvres pour concorder le roulage au sol avec la montée à l’altitude opérationnelle.
Ce faisant, pilote et co-pilote doivent prendre en considération la présence éventuelle d’obstacles, la survenue d’incidents techniques ainsi que les phénomènes météorologiques.
C’est en ayant l’œil aiguisé que les pilotes d’un vol Delta ont pu éviter la catastrophe ce 1er avril 2023. L’avion a dû, de force, interrompre le décollage car un autre aéronef est venu traverser la piste au mauvais moment. Voici ce qu’il s’est passé selon le média local FOX 8 WVUE.
Décollage interrompu en catastrophe pour éviter la collision
La nuit du vendredi au samedi 1er avril, alors qu’il allait décoller, le vol 1482 de la compagnie américaine Delta a dû interrompre son décollage à cause d’un autre avion qui traversait la piste.
L’incident s’est produit à l’aéroport international Louis-Armstrong de la Nouvelle-Orléans. Des passagers à bord de l’avion témoignent que c’est « l’incident le plus effrayant de leur vie », comme le déclare Dallas Richins, passager du Delta 1482.
Cet homme d’affaire habitué aux voyages en avion confie avoir eu la peur de sa vie. « C’est la première fois que j’avais vraiment peur dans un avion. J’avais déjà atterri à Tucson avec un camion de pompiers pulvérisant de la mousse, et cela ne m’avait pas dérangé autant que la nuit dernière », révèle-t-il.
Selon l’administration fédérale de l’aviation (FAA), le vol Delta a dû interrompre son décollage parce qu’un avion Learjet privé roulait sur le tarmac et s’était approché trop près pour que cela soit considéré comme normal.
Toujours selon la FAA, le Learjet privé n’a pas franchi la ligne Hold Short Line. Elle déclare que le contrôleur aérien a annulé l’autorisation de décollage de l’Airbus A321 de Delta par « excès de prudence ».
Plus de peur que de mal
En dépit de ce que déclare la FAA, les passagers ont vécu l’incident autrement. Tout le monde était paré au décollage, l’avion commençait à prendre de la vitesse – cela peut aller jusqu’à 300 km/h. Et c’est là que le pilote reçoit l’ordre d’interrompre le décollage.
L’avion freinant en catastrophe, les passagers ont pu entendre et sentir le bruit sourd du caoutchouc déchiqueté des pneus de l’avion, endommagés lors de cet arrêt d’urgence.
M. Richins déclare que l’avion est resté près de 45 minutes sur le tarmac avant de retourner à la porte d’embarquement pour permettre aux freins de refroidir.
Vol annulé, les passagers ont dû faire de nouvelles réservations
S’il y a plus de peur que de mal pour ce décollage annulé, le véritable chaos a commencé lorsque les passagers ont dû trouver de nouveaux vols. Comme le rapporte Dallas Richins, « c’était un désastre ».
Il raconte : « Je suis resté en attente avec Delta pendant une éternité. Les pauvres passagers, il n’y avait pas de personnel sur place, alors les agents de bord sont intervenus pour réserver de nouveaux vols ».
Quant à la compagnie aérienne Delta, elle a déclaré dans un communiqué de presse : « Rien n’est plus important que la sécurité de nos clients et de notre personnel, et nous nous excusons auprès de nos clients pour les désagréments et les retards occasionnés ».
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