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Un expert favorable à une réouverture des frontières algériennes
Le maintien des frontières algériennes fermées ne fait plus l’unanimité parmi les experts scientifiques algériens. Défendue par les membres du Comité scientifique et les autorités politiques, la fermeture des frontières était déjà critiquée à cause des situations difficiles, parfois dramatiques, qu’elle a engendrées. Aujourd’hui, c’est un scientifique qui estime que l’Algérie doit accepter le risque et le gérer.
Le Professeur Noureddine Zidouni est un expert international en maladies respiratoires. Il est membre de la Cellule opérationnelle d’investigation et de suivi des enquêtes épidémiologiques en Algérie. À ce titre, il est en première ligne dans le dispositif de lutte contre la Covid-19.
Les frontières algériennes fermées depuis le 17 mars
Contrairement aux membres du Comité scientifique qui se sont exprimés sur le sujet, Professeur Zidouni est favorable à la réouverture des frontières algériennes, fermées depuis le 17 mars dernier, soit plus de 7 mois. Il l’a dit, ce mercredi 21 octobre, dans un entretien au média en ligne TSA – Tout sur l’Algérie.
Le média l’interrogeait sur le risque que représenterait une réouverture des frontières dans un contexte marqué par une reprise de la maladie en Europe. « C’est un risque patent », admet le scientifique algérien. Avant de s’interroger : « Mais combien de temps allons-nous continuer à vivre en autarcie, coupés du monde ? ».
Selon lui, la réouverture des frontières est possible, avec la mise en place de mesures. Il appelle à s’inspirer d’autres pays, notamment européens.
Pr Zidounie explique : « Par exemple, quand le passager achète son billet il faut qu’il soit le plus proche possible de la date de départ. Il faut qu’il présente un test PCR négatif ou tout autre examen qui confirme son état indemne vis-à-vis du virus ».
Il poursuit : « Les compagnies aériennes doivent aménager leurs salles d’attente et de pré-embarquement, veiller à ce qu’il n’y ait pas de promiscuité dans les avions en divisant par deux les capacités des appareils ».
Hausse des contaminations en Algérie
Pour Pr Zidouni, « ceci est réalisable à condition que les organisateurs prennent conscience du caractère indispensable de ces mesures pour lutter contre la transmission virale ».
Le nombre de cas enregistrés en Algérie reste faible, avec une moyenne de 200 contaminations par jour, mais il a connu une hausse ces derniers jours (252 nouveaux cas annoncés ce mercredi).
Pr Zidouni attribue cette hausse « en grande partie au relâchement sur le respect des mesures barrières » : port du masque, distanciation physique…
« Nous pouvons vaincre la maladie ensemble. Il y a une chaîne de soins. Pour qu’elle soit solide, ce sont tous les anneaux qui la constituent qui doivent l’être aussi. S’il y a un anneau qui est fragile, la chaîne se brise et c’est la porte ouverte à l’aggravation de l’épidémie », explique-t-il dans un appel lancé aux Algériens.