Un navire algérien banni d’Europe et du Canada pour trois mois

Un bateau Algérie Ferries. Photo par Ldgfr Photos / Adobe Stock

La série noire continue pour les navires algériens. Depuis octobre dernier, cinq navires appartenant à la compagnie publique CNAN ont été retenus dans quatre pays européens : France (deux navires), Italie, Espagne et Belgique. Des décisions prises pour des raisons liées au fonctionnement à bord de ces navires : salariés impayés, normes de sécurité qui ne sont pas respectées…

Plus récemment le porte-conteneurs algérien Imedghassen, appartenant à la compagnie maritime algérienne Global maritime Algeria (GMA) est immobilisé depuis la mi-novembre au port de Sète dans le sud de la France sur décision de la justice française.

Cette fois, il s’agit d’un conflit commercial opposant l’armateur à son client, également algérien, la société Anisfer Line. Si cette dernière obtient gain de cause, le navire pourrait être vendu aux enchères pour payer les 23,86 millions de dollars qu’elle réclame.

Ce lundi, nous apprenons qu’un navire appartenant à la société CNAN Med vient d’être banni d’Europe et du Canada pour une période de trois mois. Cette décision a été prise après trois rétention du « Gouraya » en l’espace d’un an dans les ports italiens, explique le média spécialisé Le Marin (article payant).

Désormais, le « Gouraya » est interdit de toute escale dans les 22 pays maritimes de l’Union européenne, la Russie, la Norvège, le Royaume-Uni et l’Islande, ainsi que le Canada.

Le navire a présenté 16 déficiences, explique Le Marin, parmi lesquelles : « insuffisance de formation de certains membres d’équipage, mauvais fonctionnement des embarcations de sauvetage, non-conformité de divers équipements en salle des machines, chambre froide hors service… ».

Plus étonnant, le navire « Gouraya » est récent. Il a été construit en 2010. « Rares sont les navires de cet âge bannis par le Mémorandum de Paris », souligne Le Marin.