Une étudiante d’origine algérienne fait polémique en France à cause de son voile

Imene Boun est une étudiante d’origine algérienne. La jeune fille de 21 ans partage, sur son compte Instagram, des astuces et recettes pour les étudiants qui ont un petit budget. Elle a d’ailleurs présenté son travail dans une vidéo partagée par la chaîne BFMTV. Mais rapidement, une polémique a éclaté car Imene porte le voile.

Origine de la polémique autour de Imene Boun

À l’origine de la polémique, un tweet de Judith Waintraub, une journaliste du Figaro Magazine, un média proche de droite connu pour ses positions hostiles à l’immigration. Elle répondu par « 11 septembre » à la vidéo diffusée par BFMTV.

Autrement dit, la journaliste du Figaro associe clairement voile et terrorisme. Au départ, cette réaction avait suscité des critiques sur les réseaux sociaux et dans les médias proches de la gauche. Plusieurs personnalités ont même soutenu la jeune étudiante musulmane.

Mais, après son tweet, la journaliste du Figaro aurait été menacée de mort sur les réseaux sociaux. Ces menaces lui ont valu le soutien de plusieurs personnalités publiques françaises, comme le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, l’ancien Premier ministre Manuel Valls ou encore Xavier Bertrand et Aurore Bergé.

L’étudiante voilée d’origine algérienne fait face au harcèlement

Rapidement, Imene Boune devient la cible de messages haineux sur Twitter et dans les médias de droite et d’extrême-droite. La journaliste du Figaro n’est plus mise en cause. C’est Imene qui est désormais accusée de prosélytisme.

Parmi ses accusatrices, on retrouve l’ex-journaliste marocaine de Charlie Hebdo Zineb El Rhazoui, toujours en première ligne sur ces sujets. « Nous avons enquêté sur l’environnement idéologique de la jeune Imane, et évidemment, comme toutes celles qui veulent pousser la présence du voile, c’est une militante islamiste, extrêmement prosélyte et radicale », a-t-elle affirmé sur LCI.

Parmi les choses « graves » qui sont reprochées à Imene, un « projet » visant à « offrir des kits contenants : Coran, tapis de prière et voile à des musulmans dans le besoin ».

La jeune étudiante d’origine algérienne est désormais accusée d’être une « militante de l’islam politique ». Certains lui ont demandé de « retourner en Algérie ».

Elle a répondu par un appel au calme : « ça fait tellement mal au cœur, ces gens se soutiennent tous dans leur méchanceté et dans leur haine, et moi je suis chez moi dans mon logement Crous, je n’ai rien demandé à personne et je reçois des insultes et des menaces alors que la seule chose que j’ai voulu faire c’est aider », explique la jeune femme sur son compte Twitter, qu’elle a fini par supprimer quelques heures plus tard.

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