- Accueil
- Voyages et Tourisme
- Venue de France, une famille sillonne l’Algérie en camping-car
Venue de France, une famille sillonne l’Algérie en camping-car
Carine, Mehdi et leur fils adolescent ne sont pas une famille comme les autres. Depuis trois ans, cette famille franco-tunisienne sillonne le monde à bord de son camping-car.
Après avoir parcouru l’Europe et exploré la Russie et la Tunisie, ils s’aventurent en Algérie, attirés par l’immensité et la richesse culturelle du pays.
De la frontière algéro-tunisienne au Sahara, ils vont de ville en ville, découvrant l’histoire et les trésors uniques de chaque région.
À la découverte de l’Algérie en camping-car : « C’est un très beau pays ! »
@tout.sur.l.algerie Venus de France, ils sillonnent l’Algérie en camping-car #dz #algeria ♬ original sound – TSA – Tout Sur L’Algérie
Passionnée de voyages et friande de découvertes, cette famille de globe-trotters passe son temps sur les routes. Sa passion pour les pays du Maghreb l’a portée en Algérie, un périple rempli de trésors qui a néanmoins eu du mal à voir le début.
L’aventure commence en Tunisie, lorsque la famille essaie de passer la frontière terrestre Tabarka – Oum Teboul. Si Mehdi et leur fils arrivent à passer sans problème du fait de leur double nationalité (tunisienne et française), c’est plus compliqué pour Carine qui, elle, est française.
Il leur faut alors retourner en France pour entamer une demande de visa touristique pour l’Algérie. Au bout d’une dizaine de jours, Carine obtient son visa et peut alors voyager en Algérie.
« Les formalités pour le visa ont été le plus dur. Et la durée de mon visa est de 30 jours. C’est trop court pour tout visiter, c’est tellement grand, et c’est un très beau pays ! », confie-t-elle lors d’un entretien avec TSA – Algérie.
La famille embarque alors sur une traversée Marseille – Tunis et débarque, vendredi 22 novembre, en Algérie, via le poste frontalier algéro-tunisien d’Oum Teboul : « On a passé 8 heures en douane, puis on a pris la route direction Guelma ».
Un périple à travers diverses régions du pays
L’aventure prend forme à Guelma, à 330 km de la frontière, dans cette ville du nord-est connue pour son patrimoine thermal. La famille a notamment apprécié Hammam Debagh, une impressionnante cascade d’eaux thermales entourée d’oliveraies et de paysages sereins.
Autrefois surnommées « Hammam El Meskhoutine », ces sources chaudes, avec leurs dépôts calcaires caractéristiques et le paysage verdoyant alentour, sont un spectacle naturel saisissant. La ville est autrement réputée pour son théâtre romain qui date du début du 3e siècle.
Prochaine étape du voyage : parcourir la centaine de kilomètres qui les sépare de Constantine, la ville des ponts suspendus, à bord de leur camion aménagé en camping-car.
Les visiteurs ont ainsi pu marcher sur le Pont Sidi M’Cid et admirer l’incroyable architecture des ponts de la ville perchée sur des falaises.
« Après Guelma et Constantine, on a mis le cap sur Sétif et Djemila, la fameuse cité antique », poursuit la globe-trotteuse. La cité antique de Djemila, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, est connue pour ses forums, ses temples et son théâtre romains.
L’aventure de la famille franco-tunisienne se poursuit à Timgad, un autre joyau romain aux portes du désert. Fondée par l’empereur Trajan et surnommée la « Pompéi d’Afrique », la cité est l’un des sites antiques les mieux conservés d’Algérie.
« J’ai adoré l’accueil, tout le monde est bienveillant… »
À bord de leur camion vieux d’un demi-siècle, les voyageurs ne passaient pas inaperçus. Ils ont notamment été surpris du nombre étonnant de personnes qui ont reconnu leur véhicule.
Carine plaisante : « Ce qui nous a beaucoup fait rire, c’est que le camion avec lequel on voyage est un Saviem TP3 de 1974. Il n’existe nulle part ailleurs, mais ici, tout le monde connaît ! ».
Une autre anecdote qu’elle nous confie concerne la conduite quelque peu particulière des automobilistes algériens sur la route : « Mehdi a remarqué que pour la conduite, c’est no limit ! Ça nous a aussi fait rire, mais on a vu pire, en Géorgie par exemple ».
Avec sa famille, Carine a été émerveillée par la diversité des paysages algériens et la richesse historique du pays, chaque région visitée leur a offert son lot de découvertes.
« En Algérie, les paysages sont très beaux, très variés. Moi qui ne m’intéressais pas à l’histoire, je peux dire que depuis qu’on voyage, j’aime l’histoire. Et en Algérie, vous avez des sites exceptionnels ! », affirme Carine.
Il y a aussi un aspect commun que la famille aventurière a observé dans toutes les villes : l’hospitalité des locaux : « J’ai adoré l’accueil, tout le monde est bienveillant… Par exemple, on bricolait tout à l’heure sur le camion, une vingtaine de personnes se sont arrêtées pour voir si tout allait bien, si on avait besoin d’aide… On a l’impression que tout le monde se soucie de nous ».
Une impression de bienveillance que la famille a éprouvée durant tout son voyage. « Même le fait de s’enregistrer auprès de la police n’est pas une contrainte, ça rajoute une dimension de sécurité », dit-elle, assurant : « Il n’y a vraiment rien qui m’a déplu, de toute l’aventure ! ».
L’aventure prendra fin dans le Sahara algérien
Et pour aller au plus près des locaux, les visiteurs n’ont pas hésité à s’aventurer dans les petits commerces et restaurants : « On ne mange que local, et on mange partout, avec aucun a priori sur les standings. On achète aussi les produits nécessaires dans les villages par lesquels on passe, c’est important pour l’économie locale ».
Un autre aspect qu’ils ont particulièrement apprécié est la facilité de leurs échanges avec les habitants, étant donné que bon nombre d’entre eux est francophone : « On a remarqué que beaucoup d’Algériens parlent français, et ils le parlent bien ».
En somme, une aventure humaine et des découvertes naturelles et historiques qui les mènent au désert. « Pour la suite, on prévoit de descendre vers le Sahara, précisément à Biskra », nous divulgue Carine.
Exprimant sa volonté de découvrir les merveilles du Sahara algérien et regrettant d’être limitée par le temps, elle ajoute : « Malheureusement, on ne pourra pas tout voir. Je pense que même 3 mois n’auraient pas été suffisants, il y a tellement de choses à voir ».