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Vols de rapatriement Air Algérie : les nouveaux variants inquiètent
Air Algérie va poursuivre en février la sixième phase de rapatriement lancée le 23 décembre. La compagnie aérienne devrait maintenir le même programme adopté après la suspension d’une grande partie des vols le 10 janvier dernier.
Les deux vols quotidiens depuis Paris Orly et un troisième depuis Roissy Charles de Gaulle seront maintenus au programme. La situation sanitaire qui prévaut en Europe, avec notamment l’apparition de nouveaux variants plus contagieux et plus virulents, inquiète les experts algériens. D’où l’adoption de ce programme restreint.
Le test PCR négatif ne suffit plus
Mais comment faire pour éviter l’introduction en Algérie de ces nouveaux variants ? Le Pr Kamel Djenouhat chef de service à l’hôpital de Rouiba et président de la Société algérienne d’immunologie, ne cache pas son inquiétude de voir arriver par l’aéroport d’Alger un des variants qui font des ravages en Europe et qui pourrait provoquer une troisième vague en Algérie.
« La troisième vague est possible. Elle est surtout tributaire de la surveillance de nos frontières », explique-t-il dans un entretien ce jeudi 28 janvier au site TSA.
Selon lui, la présentation par un passager d’un test PCR négatif peut ne « pas être suffisant ».
Actuellement, les passagers qui arrivent en Algérie à bord des vols Air Algérie sont tenus de présenter un test PCR négatif datant de moins de 72 h avant le départ du vol.
La stabilité de la situation épidémiologique n’est pas assez préservée avec l’imposition d’un test PCR négatif, selon le Pr Kamel Djenouhat.
« Nous devons être méfiants au niveau de nos frontières (…) Personnellement, je pense qu’il faut aller vers un confinement des personnes qui arrivent au pays. Pourquoi ? Parce que lorsqu’on a une PCR négative si on a contracté le virus, on peut être contagieux pendant les trois à quatre premiers jours », explique, le Pr Djenouhat.
Plus inquiétant, le Pr Djenouhat avertit que l’Algérie pourrait enregistrer de nouveaux variants sans pouvoir les détecter en laboratoire car, il n’y pas les moyens de faire du séquençage. « Malheureusement, on ne le saura pas », dit-il.
L’idée d’une période d’isolement prend forme
La nouveauté dans la prochaine opération de rapatriement pourrait être l’imposition d’une période d’isolement de quelques jours pour les arrivants par les vols qui se poursuivront jusqu’à la fin février.
C’est en tout cas ce que propose Kamel Djenouhat. « Je pense qu’il faut confiner pendant 4 à 5 jours et refaire un test antigénique, qui n’est pas vraiment coûteux, s’il est négatif, on peut libérer les personnes », indique-t-il.
Une position qui rejoint celle du Dr Bekkat Berkani, membre du Comité scientifique. « Il faudrait aussi que les passagers signent un engagement sur l’honneur de s’isoler pendant une période limitée de sept jours puis se faire tester une seconde fois après la fin de cette période », a-t-il dit dans un entretien à visa-algerie.com.