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Vols vers l’Algérie, le Maroc et la Tunisie : fortes turbulences en 2021

Vols vers l’Algérie, le Maroc et la Tunisie : fortes turbulences en 2021

L’année 2021 a fortement perturbé les voyages en direction des trois voisins du Maghreb. L’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont vécu au rythme des fermetures des frontières et des reprises plus ou moins temporaires des vols commerciaux.

Le covid-19 qui avait paralysé ces pays en 2020, a également délivré son lot de fausses joies en 2021. Ce fut une année durant laquelle les vols dans le cadre du tourisme et des voyages d’affaires ont été fortement touchés. 

Retour sur une année catastrophique pour les voyages en avion vers le Maghreb. 

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Vols vers l’Algérie : la réouverture au compte-gouttes

Ce qui a le plus marqué l’Algérie en 2021 c’est le retour des vols commerciaux, après plus d’une année de fermeture totale de ses frontières. Depuis le 1er juin 2021, Air Algérie et une poignée de compagnies aériennes étrangères ont pu programmer à nouveau des vols commerciaux mais seulement destinés aux personnes de citoyenneté algérienne et au résidents étrangers du pays. 

Pas de tourisme, ni de voyages d’affaires, sauf extrême importance, en 2021. Cette année, les vols ont repris mais ils ont été autorisés avec parcimonie. Le programme de vols a débuté le 1er juin avec quelques liaisons vers quatre pays et désormais on compte une centaine de vols hebdomadaires vers 11 pays.

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Rappelez-vous, l’Algérie avait relancé les vols de rapatriement en décembre 2020, pour les arrêter soudainement en mars 2021 en raison d’une recrudescence du covid-19 dans le monde. Nous étions alors au cœur de la troisième vague en Europe, les vols vers l’Algérie avaient alors été totalement suspendus. 

Billets d’avion vers l’Algérie : des tarifs élevés

De nombreux Algériens dans le monde étaient alors coincés à l’étranger, parfois depuis le mois de mars de l’année 2020. C’était à cette date que l’Algérie avait décidé de fermer complètement ses frontières. Il aura donc fallu attendre le mois de juin 2021 pour acheter à nouveau des billets d’avion vers l’Algérie. Cette période avait connu une cohue sans précédent dans les agences Air Algérie et les sites de réservation des compagnies aériennes autorisées à se rendre en Algérie. 

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L’année 2021 a également été une année coûteuse pour les voyageurs. Les tarifs des billets d’avion n’ont jamais été aussi élevés. Au redémarrage des vols, les passagers étaient choqués d’apprendre qu’ils devraient payer un billet d’avion et un confinement obligatoire de 5 jours. Les billets au début de l’été 2021 pouvaient s’élever jusqu’à 1500 euros l’aller-retour pour un Paris-Alger. 

Les prix n’ont pas beaucoup baissé au cours de l’année. Seul le confinement payant à l’arrivée en Algérie a été levé. Désormais, il faut compter au minimum 530 euros pour un aller simple. Mais les excès de prix sont toujours au rendez-vous, fin décembre, un Paris-Oran pouvait atteindre les 1000 euros pour un aller simple. 

Même l’arrivée de compagnies étrangères sur le programme de vols n’a pas permis de baisser les prix. Seule Volotea s’est autorisée une promotion pour son arrivée sur le marché algérien mais elle a dû rapidement y mettre fin et s’aligner sur les autres compagnies aériennes. 

Maroc : la prévention paralyse l’aérien et le tourisme

Le Maroc est le pays qui a connu le plus de changement de stratégie en ce qui concerne l’aérien. Le royaume qui espérait cette année relancer les plans de vols habituels et faire revenir les touristes en masse a raté ce rendez-vous économique. 

Tout comme l’Algérie, le pays a rouvert ses frontières au mois de juin 2021, après s’être fermé au monde entier. Le Maroc avait alors frappé fort pour la réouverture en lançant une campagne promotionnelle à destination des Marocains de l’étranger. 

La Royale Air Maroc proposait des vols allers-retours entre l’Europe et le Maroc à partir de 97 euros pour les familles nombreuses. Cette offre inédite à la demande du roi du Maroc avait créé un enthousiasme fou chez les Marocains qui s’étaient précipités pour acheter ces précieux billets. La demande était toutefois plus forte que l’offre, les places dans les avions ont été prises d’assaut et les réseaux de vente de la RAM saturés, laissant de nombreux passagers sur le carreau. 

La reprise des vols cet été au Maroc a été largement suivie par des compagnies aériennes étrangères notamment des low cost qui ont renforcé leur plan de vols. Des routes aériennes ont même été créées pour profiter de la relance du tourisme de masse. 

A titre d’exemple, Ryanair avait prévu de lancer 13 nouveaux itinéraires vers le Maroc à partir du mois de novembre 2021. Air Arabia en avait prévu trois nouvelles. Le Royaume prévoyait même de lancer sa toute première ligne aérienne vers Tel Aviv au cours du mois de décembre 2021. 

Le Maroc prévoyait donc un retour en force sur le plan aérien et touristique. Mais l’arrivée soudaine du variant omicron a remis en question toute cette stratégie puisque le 29 novembre, à minuit, le Maroc a décidé de suspendre toutes les lignes aériennes directes vers et depuis son territoire. L’interdiction est maintenue jusqu’au 31 janvier, renvoyant le Maroc à la case départ. 

Tunisie : la reprise du tourisme qui ne se concrétise pas

La Tunisie a fait bande à part au Maghreb. Cette année, contrairement à 2020, elle n’a pas fermé ses portes et a toujours maintenu des vols commerciaux pour se rendre sur son territoire. Mais fortement touchée par le covid-19, notamment cet été, elle a souvent été bannie par les pays étrangers. 

Forcée de répondre à la menace du terrible virus, elle a dû mettre en place une série de mesures pour contrôler les arrivées de voyageurs par avion. Tests PCR négatifs de moins de 48h, vaccin obligatoire pour les étrangers et non-résidents tunisiens de plus de 18 ans et parfois quarantaine de 10 jours payante à l’arrivée dans un établissement agréé par les autorités. Toutes ces mesures ont souvent fait reculer les touristes qui ont repris timidement la route vers la Tunisie. 

Pour la Tunisie ce n’est pas l’aérien qui a posé problème, puisque Tunisair a toujours assuré le service minimum. La compagnie nationale a certes parfois annulé des vols en raison de la fermeture de certains pays pour les personnes venant de Tunisie, mais elle a toujours fait en sorte de proposer des campagnes promotionnelles pour attirer les touristes. 

Le 20 décembre dernier, la compagnie tunisienne relançait une campagne sur ses billets à destination de 10 pays : la France, l’Italie, l’Allemagne, la Belgique, la Suisse, l’Autriche, l’Espagne, le Royaume-Uni, la Turquie et le Canada.

Cette année, les vols proposés par Tunisair ont oscillé entre 150 euros TTC l’aller-retour vers les pays européens, notamment la France et 400 euros TTC l’aller-retour. Le pays n’a pas connu de pénurie de vols ou d’excès de prix. En revanche, les voyageurs qui ont vu leurs vols annulés en 2020 en raison de la pandémie n’ont, pour la plupart, pas pu obtenir de remboursement des billets perdus. 

Pourtant on ne peut pas dire que le tourisme ait profité de cette permanence de vols pour reprendre en Tunisie. Seuls les vols charters avec un nouveau tourisme composé notamment de Russes, Tchèques ou encore Polonais ont pu maintenir un rythme régulier. Mais les vols commerciaux réguliers n’ont pas encore vu les passagers refaire leur grand retour. 

Toutefois en cette fin d’année 2021, on sent la Tunisie revenir en force et se préparer à relancer son tourisme en 2022. Elle a signé un accord de reconnaissance mutuelle du pass vaccinal avec l’Union Européenne. Elle a accueilli avec sérénité en décembre le grand congrès Selectour accueillant les représentants de structures touristiques internationales. L’événement a été un succès et a permis de croire à une relance sérieuse du tourisme vers la Tunisie.

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