Billets : Air Algérie critiquée

Depuis plusieurs semaines, les Algériens résidant à l’étranger peinent à se procurer des billets d’avion pour rentrer en Algérie.

Que ce soit chez Air Algérie ou chez les autres compagnies aériennes, les billets d’avion se vendent en quelques minutes. Certains n’hésitent pas à parler d’opacité puisque les compagnies aériennes n’annoncent jamais le début de la vente des billets.

En plus de leur rareté, les billets d’avion vers l’Algérie sont vendus à des prix exorbitants.

Air Algérie : le sénateur Benzaïm revient à la charge 

Décidément, le sénateur Abdelouhab Benzaïm en a gros sur le cœur contre la gestion d’Air Algérie. L’élu dénonce la gestion de la billetterie des vols internationaux opérés depuis la réouverture des frontières.

Après son post sur sa page officielle sur Facebook, où il s’est montré très critique, accusant le directeur général par intérim Amine Mesraoua de mainmise sur la vente des billets, Abdelouahab Benzaïm est revenu à la charge en s’adressant directement au patron d’Air Algérie dans une lettre ouverte.

« À ce jour la compagnie Air Algérie fait encore partie du domaine du pavillon national. Et non pas du privé… Au cas où vous l’auriez oublié, votre gestion depuis votre intérim est catastrophique », écrit le sénateur dans sa lettre.

Le parlementaire, visiblement très en colère, cite quelques exemples des compagnies aériennes qui vendent des billets sur leurs sites internet respectifs et accuse Amine Mesraoua de faire « les beaux jours des compagnies étrangères sur le dos de notre compagnie mère et celui de la diaspora algérienne ».

Algérie : les prix pratiqués par les compagnies aériennes étrangères

Au passage, le parlementaire algérien dévoile les prix pratiqués par les compagnies aériennes étrangères qui desservent l’Algérie.

« Tunis air vend le Tunis-Alger entre 850€ et 1050€ sur leur site directement. Air France vend le Paris-Alger, seulement entre 650€ et 850 €. Vueling vend le Marseille-Oran entre 650€ et 800€. ASL vend le Paris Alger entre 600€ et 900€ », énumère Abdelouahab Benzaïm qui affirme ne pas comprendre la situation chez Air Algérie.

Les Algériens de l’étranger sont contraints de payer des sommes faramineuses pour pouvoir venir passer des vacances ou assister à l’enterrement d’un proche en Algérie.

« Ceci peut être considéré comme un crime économique, car votre objectif est commercial et vous êtes censé être à l’affût de tout ce qui se passe sur le marché national et ramener des solutions managériales et marketing en temps de crise », ajoute le sénateur dans sa lettre adressée au Directeur général par intérim de la compagnie aérienne nationale.