Voyage Algérie : plus de vols et des prix bas dès octobre ?

Un avion en plein décollage. (Image par : Kensuke / Adobe Stock)

Cet été, l’activité aérienne entre la France et l’Algérie a connu une forte reprise pour permettre à de nombreux émigrés algériens de renouer avec les vacances au bled. Pourtant, le nombre de vols sur cette ligne est loin des niveaux d’avant la crise sanitaire.

L’ouverture du ciel algérien depuis juin 2021 n’a été suffisante qu’à partir de la saison estivale 2022. Bien qu’elle soit progressive, la reprise du trafic aérien, notamment au départ de la France, a été importante. L’après saison s’annonce également prometteur en termes de déploiement des compagnies desservant le pays.

Selon des chiffres cités jeudi 15 septembre par le journal français, La Tribune, avec ce qui a été concrétisé durant l’été et les ambitions des compagnies sur cette ligne pour l’hiver prochain, le marché entre la France et l’Algérie ne devrait pas tarder à atteindre ses chiffres d’avant la crise sanitaire.

Ceci dit, il est à noter que l’autorisation des plus hautes autorités algériennes est une condition sine qua non pour une reprise totale.

Vols France – Algérie : l’été 2022 en chiffres  

Il convient de signaler que le marché de l’aérien entre la France et l’Algérie représentait près de 5 millions de passagers annuels avant la crise du Covid-19. D’ailleurs, il est classé en troisième position des marchés internationaux (hors Europe) au départ de la France, derrière les États-Unis et le Maroc, précise La Tribune.

En mai dernier, suite à l’amélioration des conditions sanitaires, les autorités algériennes ont décidé d’autoriser de nouveaux programmes de vols entre les deux pays. Le représentant général France-Nord d’Air Algérie, Zohir Houaoui, cité par La Tribune, a fait le point sur le déploiement d’Air Algérie durant cette période.

Selon lui, “la compagnie nationale a pu opérer à hauteur de 60 % de son programme habituel cet été, soit 171 vols par semaine”. Le taux de remplissage réalisé par Air Algérie entre la France et l’Algérie a atteint les “82 % entre juin et août”.

Il a également révélé que ce taux de remplissage était intervenu avec “des pointes à 99 % en début d’été dans le sens France-Algérie et à partir du 15 août dans le sens Algérie-France”. Au total, le transporteur national a pu assurer le déplacement de “280.000 passagers qui ont transité dans un sens puis dans l’autre sur la période”.

Selon la même source, Air France a eu, durant la même période, 48 fréquences hebdomadaires et a même pu bénéficier de trois semaines à 58 vols. De son côté, Transavia France a pu déployer 57 vols par semaine cet été sur 11 lignes, annonçant avoir transporté “100.000 passagers sur deux mois”.

Vols France – Algérie : un retour à la normale dès octobre ? 

Bien qu’elle soit plus conséquente durant l’été, l’activité aérienne entre la France et l’Algérie est toujours inférieure à celle de 2019. Mais, selon La Tribune, “les négociations sont en cours entre la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) côté français et la Direction de l’aviation civile et de la météorologie côté algérien”.

Les choses pourraient bien évoluer dès le début du mois prochain, octobre. D’ailleurs, les principales compagnies s’activant sur ce réseau ont d’ores et déjà annoncé le renforcement de leurs programmes pour l’hiver.

De son côté, Zohir Houaoui a affirmé que le transporteur national algérien “aspire à reprendre une activité similaire à celle de 2019 dès le mois d’octobre”. Selon lui, Air Algérie “est prête pour poursuivre cette montée en puissance pour aller vers 230 à 240 vols hebdomadaires cet hiver”. Les autres compagnies se projettent aussi sur cette période dans la mesure des droits du trafic autorisés.

Dans le même sillage, l’intervenant assure que “pour l’hiver 2022, nous pouvons aspirer à une amélioration de 20 à 30 % par rapport à ce que nous avons réalisé durant l’été 2022”.

Ainsi, tout porte à croire que les programmes de vols ne devront pas tarder à être élargis, d’au moins sur le marché français, qui représente habituellement 50 à 60 % de l’activité internationale d’Air Algérie.