Voyage en avion : voici pourquoi 1 vol sur 5 est retardé

File d’attente à l’Aéroport. Par : simonmayer | Adobe stock

On s’est tous offusqué au moins une fois face à un retard de vol. Dans une telle situation, les nerfs sont mis à rude épreuve. Surtout lorsqu’on doit patienter plusieurs heures à l’aéroport sans explication valable et que cela impacte une correspondance.

Selon le site spécialisé dans l’aviation Simple Flying, en moyenne 1 vol sur 5 est inévitablement retardé. Mais il faut savoir que les pilotes d’avion sont frustrés par ce contretemps autant que les passagers. En coulisses, beaucoup de choses se jouent que les voyageurs ne soupçonnent pas. Pannes techniques, risques d’incident, conditions climatiques…

À quoi sont dus ces retards ? Quelles sont les raisons les plus fréquentes ? Voici les éléments de réponse, d’après la même source.

1- Le repos imposé de l’équipage de bord

On appelle cela « les limitations de repos ». Dans les métiers de l’aérien, le personnel navigant est soumis à des règles strictes de sécurité. Ainsi, leur Code de travail leur impose des limitations de temps de travail.

À chaque durée de vol, un repos obligatoire doit être observé par les pilotes et le reste de l’équipage, et ce pour la sécurité de tous.

Parfois, ce temps de repos minimum est mis en péril à cause du transfert jusqu’à l’hôtel, il arrive aussi que l’équipage soit mis en retard. Tout ceci peut entraver la ponctualité du vol.

2- Les conditions météorologiques

Il est évident qu’un orage va forcément impacter le bon déroulement du décollage d’un appareil. Mais ce type de retard peut entraîner un effet « boule de neige ».

En effet, le site explique qu’un avion retardé en raison d’une mauvaise météo peut se répercuter sur d’autres vols. « L’équipage qui reçoit l’avion en retard toute la journée arrivera sans aucun doute à sa nuit avec un retard qui a commencé à des milliers de kilomètres ». Ensuite, pour respecter le temps de repos de l’équipage, le vol du matin sera également retardé afin d’assurer une pause correcte.  

3- Le contrôle du trafic aérien

Qui n’a jamais été agacé en étant assis dans un avion qui ne bouge pas ? Il s’agit en réalité d’un immobilisme demandé par la tour de contrôle de l’aéroport. Ce temps d’arrêt est une « attente de libération » commandée à un avion en raison du flux de trafic.

Ces ordres découlent parfois des conditions climatiques ou en raison d’une affluence d’avions à une période de pointe. Une tempête peut fermer des couloirs d’arrivée sur une piste. Quoi qu’il en soit, ces moments d’attente sont nécessaires à la bonne sécurité de l’avion et de ses passagers.

4- L’entretien technique de l’avion

Sans surprise, les incidents mécaniques ont un impact direct sur la ponctualité d’un avion. « Les avions sont des machines complexes et les machines se cassent. Les pilotes appellent les mécaniciens lorsqu’un problème technique survient ».

Il faut savoir que la moindre anomalie est passée au crible. Simple Flying prend l’exemple d’un problème visiblement inoffensif comme un lavabo en panne. La maintenance doit vérifier son état et signaler cet évier défectueux dans le journal de bord technique.

« Sans ce report officiel, l’avion serait légalement inapte au vol. Dans le cas de l’évier, des lingettes hygiéniques pourraient devoir être mises à disposition. Si ces lingettes ne sont pas à proximité, l’avion prendra encore plus de temps pendant que les agents se démènent pour les trouver. Un simple report d’évier peut prendre une demi-heure ».

En définitive, plutôt que de s’indigner d’un retard, il faut apprendre à se réjouir quand son avion décolle à l’heure prévue. Son départ et son arrivée dépendent d’un certain nombre de facteurs et même si les transporteurs s’appliquent à limiter les retards au maximum, leurs motifs sont souvent complexes et indépendants de leur volonté.

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