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Voyage et confinement : le témoignage accablant d’un passager Air Algérie

Voyage et confinement : le témoignage accablant d’un passager Air Algérie

Un avion d'Air Algérie sur le tarmac (Par Tobias Arhelger - stock.adobe.com)

Depuis le 1er juin dernier, des vols commerciaux internationaux sont autorisés de et vers l’Algérie dans le cadre la réouverture partielle des frontières.

Les passagers en provenance de l’étranger sont soumis à un protocole sanitaire strict. En plus de la présentation d’un test PCR datant de 36h avant le départ, ils doivent se soumettre à quarantaine de cinq jours, à leurs frais, dans un hôtel en Algérie.

Cette mesure a été beaucoup critiquée par la communauté algérienne établie à l’étranger. Des experts ont également appelé à sa suppression au vu du taux très faible des contaminations enregistrées parmi les passagers algériens confinés.

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Concernant les conditions de confinement, les avis sont partagés entre ceux qui évoquent de bonnes conditions et ceux qui dénoncent le non-respect des mesures sanitaires dans les établissements hôteliers.

Confinement en Algérie : « Esprit carcéral »

Dans un témoignage qu’il a publié sur son compte Facebook, le journaliste algérien Mehdi Dahak évoque son expérience après un voyage à bord d’Air Algérie.

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« D’abord avant d’embarquer, tout le monde s’inquiète de savoir si son billet Air Algérie ne va pas être annulé comme ce fut le cas deux jours auparavant, si des privilégiés n’allaient pas nous voler nos places », écrit-il.

Arrivé à Alger, c’est une autre aventure qui commence pour les voyageurs. « Les formalités liquidées et les bagages récupérés, en sortant du terminal un homme en civil – un tas de passeport en main – vous attend. Après vous avoir dépouillés de votre titre de voyage, il n’a rien d’autre à vous dire que de vous diriger vers les bus de l’ETUSA, sans plus d’indications », raconte le journaliste qui a été confiné dans un hôtel de la banlieue d’Alger.

Il ajoute : « aucun protocole ni bulle sanitaire ne sont respectés et une logique carcérale va s’appliquer ».

Le journaliste algérien se montre critique sur les services proposés par l’hôtel où il a été confiné. « Avant de dormir on a droit à un sandwich frites-poulet à 2h du matin alors que dans l’avion nous n’avions eu qu’une boite de jus Rouiba de 25 cl. Le lendemain, on est loin du petit-déjeuner continental. Du lait coupé à l’eau, du café, des mini croissants et mini petits-pains, mais bon ce n’est pas grave, au pire, on ramènera des choses à manger de l’extérieur », poursuit Mehdi Dahak.

Qualité des repas

Toujours, concernant la qualité des repas, le journaliste n’est visiblement pas satisfait. « Vu la qualité du déjeuner – pas d’entrée, un simple plat de nouilles trop cuites et un morceau de poulet agrémenté d’une feuille de salade et d’un morceau de tomate pour les chanceux -, on se dit que ça ne sera pas possible de tenir cinq jours sans fruits ou plat de substitution », témoigne-t-il.

Le directeur de l’hôtel justifie le service proposé par le prix que reverse Air Algérie. Le pack confinement a été fixé à 33 000 dinars, soit environ un peu plus de 6 000 la journée pour chaque passager confiné.

Confinement, dites-vous ?

Le journaliste algérien révèle qu’au sein de l’hôtel, il y avait des clients qui n’étaient pas confinés et qui avaient le droit de sortir de l’enceinte. Des événements sont également organisés dans cet établissement.

« Mais le pire n’est pas là. Dès le deuxième jour, on remarque que nous partageons l’hôtel et les ascenseurs avec des clients qui ne sont pas confinés, qui sortent vaquer à leurs occupations, rentrent du centre commercial avec des courses… Qu’une salle est utilisée par une entreprise pour un séminaire, qu’une soirée arrosée a eu lieu, qu’une partie de notre salle de restauration est réservée à des médecins venus pour un colloque… » confie-t-il décrivant une ambiance étrange.

Alors que la période de confinement a été fixée par les autorités à cinq jours, Mehdi Dahak affirme, dans son témoignage, qu’il a passé trois jours seulement. « Je viens de passer trois jours de « confinement » (au lieu des 5 réglementaires) dans un hôtel à Alger à mon retour de voyage, » précise-t-il.

« En réalité le raccourcissement de notre séjour est là pour permettre le turn-over. Un vol d’Istanbul amène de nouveaux clients-otages pour un faux-confinement lucratif à un hôtel qui n’avait jamais affiché complet avant ces opérations, de l’aveu d’employés exténués », explique le journaliste au sujet de la sortie prématurée de la période de confinement.

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