Voyage Tunisie : un touriste algérien dit ses quatre vérités

Le drapeau de la Tunisie. (Imae Par giumas / Adobe Stock)

La saison estivale est désormais lancée et, comme tous les ans, beaucoup d’Algériens tournent le dos aux alternatives locales pour opter pour un séjour en Tunisie en dépit du maintien des frontières terrestres fermées.

Malgré une économie qui a beaucoup misé sur le tourisme, la Tunisie post- covid peine encore à se relever. Des efforts ont été fournis pour diversifier l’offre, la renouveler et la moderniser. Mais pour ce touriste algérien, le tourisme en Tunisie d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec ce qu’il avait connu dans le passé.

Tourisme et voyage : “La Tunisie n’est plus ce qu’elle était”

“La Tunisie n’est plus ce qu’elle était”, lance d’emblée ce touriste algérien interviewé au cours d’un micro-trottoir réalisé par une chaine tunisienne. Le ressortissant algérien n’a pas manqué de profiter de l’occasion pour déconseiller aux Algériens de se rendre en Tunisie. Selon lui, “l’Algérie est 10 000 fois meilleure”.

Les frontières avec la Tunisie sont toujours fermées malgré une nette amélioration de la situation dans les deux pays. Chose que déplore le touriste qui témoigne qu’il a dû payer pour son billet d’avion la coquette somme de 66 000 dinars algériens. “C’est de l’argent”, lâche-t-il à la journaliste tunisienne.

Mais la crise n’a pas fait qu’augmenter le prix du billet. Selon ce touriste, “il n’y a rien de beau en Tunisie”. Il explique : “La Tunisie de 2008 et de 2009 n’a rien à voir avec la Tunisie de 2022”. “La Tunisie était meilleure avant la révolution”, affirme-t-il.

Il pointe notamment la cherté de la vie. Selon lui, “les prix ont triplé”. Cela a fait que l’accueil a changé. “Maintenant, les Tunisiens pillent les touristes”, explique le voyageur qui ajoute que “quand tu vas dans un hôtel et que tu veux changer de chambre, il te demande plus d’argent… il ne manque plus qu’on nous dise que c’est désormais deux dinars tunisiens pour nous montrer la route”.

“L’Algérie est plus belle que la Tunisie”

“Je ne voudrai pas que les Algériens viennent en Tunisie”, lance encore le touriste algérien. Pour lui, c’est logique, “il n’y a pas de raison pour qu’un Algérien vienne en Tunisie, car l’Algérie est plus belle”. Une affirmation qui n’a pas manqué de faire réagir la journaliste tunisienne.

“L’Algérie est 10 000 fois meilleure que la Tunisie et nous vivons 10 000 fois mieux que vous”, lance le touriste algérien, poussant ainsi le bouchon plus loin et vexant la journaliste tunisienne. Il évoque Oran et Béjaia quand on lui fait remarquer que la Tunisie possède Djerba et Sousse.

Il est à rappeler que la Tunisie vit depuis plusieurs années une crise économique, politique et sociale. L’État s’est montré vulnérable face à la crise sanitaire et dépend désormais de plus en plus des aides internationales.

Les recettes du tourisme ne permettent plus d’assurer une vie décente à la population, ce qui n’a pas manqué de porter un coup dur aux infrastructures et d’impacter l’accueil réservé aux touristes étrangers.

L’Algérie, qui dispose d’un énorme potentiel touristique, ne montre aucune volonté palpable de s’y investir. Outre les prix dissuasifs des hôtels, le pouvoir d’achat des Algériens est loin de leur permettre de faire face aux dépenses de transport et de restauration.

Pour les touristes étrangers, l’Algérie n’est pas encore une destination qui s’impose, faute d’une bonne campagne de publicité et d’une intelligente stratégie de communication.