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Voyages : le vaccin Sputnik V pourrait finalement être reconnu par l’UE

Voyages : le vaccin Sputnik V pourrait finalement être reconnu par l’UE

Le vaccin russe Sputnik V, qui n’a pas été reconnu et autorisé par l’Agence européenne des médicaments, pourrait obtenir un statut intermédiaire aux yeux des pays de l’espace européen.

L’Union européenne a invité la Russie à discuter d’une possible reconnaissance mutuelle de leurs passeports vaccinaux afin de faciliter les déplacements entre l’Europe et la Russie, rapporte ce vendredi 9 juillet le média spécialisé Schengen Info.

Cette ouverture représente une semi-reconnaissance du vaccin Sputnik V.

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Diplomatie vaccinale

L’UE a mis en place un pass sanitaire entre les pays européens recensant les preuves de vaccinations, les guérisons et les résultats de tests de dépistage du covid-19.

Depuis le 1er juillet, ce document numérique est reconnu par tous les pays de l’UE afin de faciliter la circulation des voyageurs européens.

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Toutefois, pour le moment, ce passeport européen ne reconnaît que les vaccins validés par l’Agence européenne des médicaments, à savoir les vaccins Pfizer, AstraZeneca, Moderna et le Johnson&Johnson.

La Russie de son côté, qui vaccine sa population avec le vaccin Sputnik V qu’elle a développé, n’a pas mis en place de passeport vaccinal mais l’envisage fortement.

La proposition de l’Union Européenne permettrait de mettre en place une politique d’harmonisation des passeports sanitaires En effet, si l’Agence européenne des médicaments est chargée de réguler le marché des médicaments, elle n’est pas responsable des relations diplomatiques.

Ce type d’accord ne serait pas inédit, puisque l’Europe a accepté de reconnaître le passeport sanitaire suisse, le premier document sanitaire hors de l’Union européenne.

Différents passeports, une seule reconnaissance

Ce début de discussion pourrait ouvrir également la voie à d’autres vaccins qui n’ont pas été mis sur le marché européen. C’est le cas des vaccins chinois Sinopharm et Sinovac mais aussi le Covishield d’Astrazeneca largement distribué sur le continent africain.

L’ensemble des vaccins actuellement commercialisés dans le monde pourrait être intégré dans un passeport vaccinal reconnu par un certain nombre d’Etats. Cette reconnaissance d’équivalence pourrait être négociée directement entre les pays.

Récemment, la délégation européenne en Malaisie a estimé que tous les vaccins approuvés par l’OMS peuvent être acceptés à titre de preuve de bonne santé pour voyager en Europe.

Même si ces derniers ne sont pas validés par l’Agence européenne des médicaments, ils peuvent être intégrés à des passeports eux-mêmes reconnus par les États européens. Les passeports vaccinaux feront finalement l’objet de négociations politiques et non médicales.

Il serait difficile de repenser à une mobilité internationale, sans ce compromis car de nombreux pays ont recours aux vaccins russes et chinois, tels que l’Algérie, l’Inde, le Mexique, l’Argentine et une grande partie de l’Asie.

Au sein même de l’Union européenne, le vaccin russe est utilisé par la Hongrie, la Slovénie et la Grèce. Ne pas reconnaître les passeports sanitaires de ces pays en raison du vaccin utilisé compromettrait fortement les échanges entre ces pays.

Des pays européens peuvent s’opposer à cette harmonisation

Les instances européennes devront toutefois convaincre l’essentiel des pays membres qui pourraient refuser de reconnaître cette équivalence de passeports vaccinaux.

La France est la première à monter au front. Le secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes français Clément Beaune considère que tous les vaccins n’ayant pas la même efficacité ne peuvent pas être intégrés à un passeport sanitaire approuvé par l’Europe.

Même si les instances européennes préconisent une harmonisation des passeports, chacun Etat membre a la liberté de ne pas suivre cette recommandation.

Pour l’heure, il ne s’agit que d’une invitation à la discussion mais elle laisse espérer une harmonisation des documents sanitaires dans un monde où le covid-19 fait désormais partie de tous nos déplacements.

En outre, les vaccins Sputnik V et Sinovac sont toujours en attente d’une approbation de l’Agence européenne des médicaments qui étudie toujours la possibilité d’autoriser leur présence sur le marché européen.

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