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Accords migratoires franco-algériens : la tentation de l’annulation

Le drapeau de la France. (Image par : J. Ossorio Castillo / Adobe Stock)

Depuis une semaine, les relations entre l’Algérie et la France connaissent une période de tensions inédite. Les propos du président français Emmanuel Macron, tenus jeudi dernier, ont suscité une vive réaction en Algérie.

Malgré de nouvelles déclarations du chef de l’Etat français appelant à l’apaisement, la tension de ne retombe pas. Si le président français veut calmer le jeu, l’affaire divise son gouvernement, entre partisans d’une trêve avec l’Algérie et ceux qui veulent aller encore plus dans le bras de fer, rapporte, ce jeudi soir, le journal Le Parisien (article payant).

Les partisans de la ligne dure avec l’Algérie au sein du gouvernement français poussent ni plus ni moins à revoir les accords migratoires entre les deux pays, affirme Le Parisien qui cite des sources au sein de l’exécutif français.

La convention franco-algérienne de 1968 offre en effet de nombreux avantages aux Algériens qui souhaitent s’établir en France et obtenir un titre de séjour.

Même si une grande partie de ces avantages a été remise en cause ces dernières années ou n’est pas appliquée, les accords franco-algériens sur l’immigration suscitent régulièrement des critiques, notamment chez les partisans de l’extrême-droite. Elle a également été critiquée par Nicolas Sarkozy, qui a cherché en vain à la faire réviser.

Pour certains proches du président Macron, partisans de la méthode, la tension actuelle avec l’Algérie pourrait être mise à profit pour annuler ces accords, selon Le Parisien. Ils mettent en avant un souci d’égalité avec les autres pays du Maghreb.

La semaine dernière, le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin a demandé aux préfets d’expulser les étrangers présentant un trouble à l’ordre public, « sans tenir compte — a insisté le ministre — sur le fait de savoir s’ils bénéficient ou non de l’accord de 1968 », explique Le Parisien.