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Espagne : le profil du « passeur » algérien, selon la police
La ‘’Extranjería ‘’, une brigade spécialisée dans la lutte contre l’immigration clandestine au sein de la police espagnole, l’équivalent de la police des frontières, mène depuis un an et demi une guerre sans merci contre les réseaux de trafic de migrants depuis le Maghreb.
55 Algériens arrêtés par la police nationale espagnole
Parmi ses cibles : les réseaux de passeurs avec l’Algérie. La pression exercée par cette brigade spécialisée dans la lutte contre l’immigration clandestine contre les réseaux de trafic de migrants a conduit à l’arrestation de pas moins de 55 individus de nationalité algérienne durant les 18 derniers mois, selon le journal espagnol La Verdad.
Les passeurs, de leur côté, se sont adaptés à la pression policière en utilisant du matériel plus sophistiqué, selon la même source. En plus, des embarcations semi-rigides de six mètres, les ‘’pateristas’’, comme les a baptisés la police espagnole, utilisent des moteurs de quarante chevaux réduisant ainsi le temps de traversée d’une distance de 120 miles de 14 à 6 heures, indique la même source. Ils utilisent même des bateaux de pêche.
Les passeurs ont été arrêtés lors des opérations d’interception d’embarcations au large de Cartagena et Almeria. Sur les 55 personnes arrêtées, 42 ont été envoyées en prison. Parmi elles, 22 ont été jugées et condamnées à des peines de prison ferme.
La police espagnole dresse le profil-type du passeur
Selon la police espagnole, le passeur de migrants est généralement originaire de la ville de Mostaganem et est âgé de moins de quarante-cinq ans. Il a des connaissances maritimes et se faufile parmi les migrants dans le cas où l’embarcation se fait intercepter par les services de sécurité.
‘’Beaucoup sont pêcheurs. C’est plus rentable pour eux de risquer leurs vies et mettre leurs bateaux au service du trafic de migrants’’ a, ainsi, expliqué le patron de la brigade spéciale de la police espagnole, le commissaire Victoriano Martínez. ‘’Ils gagnent 1200 à 1500 euros par migrant’’ ajoute-t-il.
Le commissaire Martinez a révélé dans des déclarations accordées à La Verdad que les passeurs n’utilisent que les boussoles durant les traversées. Ils n’ont ni GPS ni les radio-balises. Sur leurs embarcations, ils n’ont ni gilets de sauvetage ni extincteurs, indique l’officier.