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Fermeture des frontières : la France s’interroge
Depuis ce lundi 18 janvier, de nouvelles mesures sont entrées en vigueur pour les voyageurs se rendant en France depuis un pays non-européen. Le voyageur devra présenter un test PCR datant de moins de 72 heures avant le vol. Sans ce test, il ne pourra pas embarquer.
Cette mesure était en vigueur depuis le 11 novembre pour les pays classés sur la liste rouge de l’Etat français, à l’image de l’Algérie et du Maroc. Face à la dégradation de la situation sanitaire, elle a été étendue à tous les pays non-européens.
Nouvelles mesures pour les voyageurs vers la France
Autre mesure entrée en vigueur ce lundi : le voyageur doit présenter avant l’embarquement vers la France « une déclaration sur l’honneur » attestant qu’il ne présente pas de symptômes d’infection et qu’il n’a pas été en contact avec un cas confirmé durant les quatorze derniers jours.
Enfin, le voyageur s’engage également à s’isoler pendant une période de sept jours après son arrivé en France. Au terme de cette quarantaine, il devra réaliser un nouveau test PCR.
Mais pour certains responsables politiques français, ces mesures sont insuffisantes. Depuis ce week-end, le débat est lancé concernant une fermeture pure et simple des frontières.
Faut-il fermer les frontières ?
Marine Le Pen, présidente du Rassemblent national, est favorable à une telle mesure. Elle a souligné que les pays qui ont fermé leurs frontières s’en sortent mieux que les autres.
Des élus de droite, comme Gérard Larcher (LR) s’interrogent mais restent prudents. Ils estiment que la fermeture devrait se faire au cas par cas et en concertation avec les autres pays européens.
Pour l’heure le gouvernement français n’envisage pas une telle mesure pour plusieurs raisons, explique le Journal du Dimanche. D’abord, il y a des doutes sur son efficacité en France. Avec les frontières Schengen, il est difficile de mettre en œuvre une telle mesure. Ensuite, le gouvernement ne veut pas utiliser la symbolique des frontières chère à l’extrême droite.
« On refuse de jouer avec le symbole de la frontière, d’en faire une protection illusoire qui donnerait l’impression que le virus est ailleurs. Si c’est utile, il ne faut pas avoir de scrupule. Sinon, il ne faut pas le faire », décrypte un ministre au JDD.
Un proche du Président n’évacue pas un durcissement des contrôles aux frontières si la situation se dégradait, « surtout dans cette phase de vaccination », ajoute la même source.