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France : qui est l’Algérien accusé d’avoir tué son fils ?

France : qui est l’Algérien accusé d’avoir tué son fils ?

Mohieddine D comparait depuis hier mercredi 10 février devant la cour d’assise des Hauts-de-Seine, près de Paris. Cet Algérien âgé de 69 ans est accusé du meurtre de son fils.

Les faits remontent à 2015 lorsqu’il avait asséné des coups de couteau à son rejeton âgé de 15 ans. Il a gardé le cadavre pendant 18 mois dans l’appartement dans lequel il vivait.

Ce n’est qu’en 2017 que le corps est découvert par hasard, après la visite d’un huissier de justice qui devait remettre une décision d’expulsion à Mohieddine D de son appartement à Neuilly-sur-Seine.

« J’ai été ministrable deux fois en Algérie, mais j’ai refusé »

Mohieddine D, qui a continué à mener un train de ville « presque » normal, alors que le corps de son fils était caché dans un tapis dans son appartement, a répondu avec une certaine assurance aux questions du tribunal, relate Le Parisien, ce jeudi 11 février.

« A Bagatelle, j’étais très aimé, respecté. Partout, je suis respecté », a-t-il dit au tribunal.

Devant la cour, le sexagénaire revient sur ses activités politiques et commerciales en Algérie. Contrairement à ce qui a été rapporté par les médias français au moment des faits, Mohieddine D n’est pas un ancien diplomate. Il a, en revanche, fait partie du Conseil national de transition (CNT) entre 1994 et 1997, soit en pleine décennie noire marquée par les violences du terrorisme islamiste dont il affirme avoir été la cible.

Se définissant comme un homme important, Mohieddine raconte son parcours politique avec fierté. « J’ai été ministrable deux fois, mais j’ai refusé », révèle-t-il.

L’homme de 69 ans a également évoqué ses affaires, notamment sa boite de communication et ses commerces entre la France et l’Algérie. Il a confié avoir travaillé comme conseiller auprès des chefs d’entreprises et des ministres. « J’étais très prospère et je le suis encore », poursuit Mohieddine.

La victime n’était pas son fils biologique

Son fils, dont il est accusé du meurtre, était en réalité un enfant qu’il avait adopté en Algérie. C’est ce que révèlent les investigations menées au cours de l’enquête sur le meurtre, selon Le Parisien.

Mohieddine D et son épouse ont toujours affirmé à la famille que c’était leur propre fils. « C’est mon intimité, je n’avais pas à le dire », s’est justifié le sexagénaire à ce propos.

Une information que même le psychologue mandaté par la justice ignorait lui aussi. Devant la cour, le psychologue a décrit Mohieddine comme ayant « une vision égocentrée de lui-même » et « surinvesti son fils ».

Ce dernier a également évoqué « la dimension narcissique » et la « rigidité psychique » de cet ancien homme politique.

Concernant les longs dix-huit mois passés par Mohieddine D dans un deux-pièces avec le cadavre de son fils, le praticien explique « le mécanisme du clivage, qui consiste à se protéger pour éviter l’effondrement. Tant que le corps est caché, il peut faire comme si ça n’existait pas. »

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