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Les étudiants algériens inscrits en France interpellent les autorités des deux pays
Un comité d’étudiants algériens, inscrits en France pour la prochaine rentrée universitaire, interpelle les autorités françaises et algériennes. Ils souhaitent connaître le sort réservé à leur démarche, dans un contexte de pandémie du coronavirus ayant provoqué la fermeture des frontières entre l’Algérie et la France et la suspension de la délivrance des visas.
Dans un courrier adressé, ce mardi 28 juillet, à visa-algerie.com, le comité rappelle qu’un « nombre important d’étudiants algériens » sont concernés par les inscriptions dans les universités françaises. Selon nos informations, en effet, ils seraient au moins 6000 à avoir été acceptés cette année.
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Le comité rappelle les circonstances particulières de la campagne d’inscription de cette année, marquée notamment par la fermeture des frontières, la suspension de la délivrance des visas…
Les étudiants tunisiens et marocains…
Le comité d’étudiants explique que la situation a néanmoins changé lorsque le gouvernement français a affirmé en juin dernier que « les étudiants internationaux seront autorisés à partir du 1er juillet, quel que soit leur pays d’origine, à venir en France et les modalités de leur accueil seront facilitées ».
« Leurs demandes de visas et de titres de séjour seront traitées en priorité », avait même promis le gouvernement français.
La réouverture, dès fin juin, des centres VFS et TLScontact ont permis à de nombreux étudiants algériens de déposer leurs demandes. Mais « depuis cette date, aucune réponse n’a été communiquée et aucun passeport n’a été dispatché », déplore le comité.
Il affirme que l’inquiétude provoquée par cette situation « est agrandie par le fait que les voisins marocains ainsi que tunisiens dans la même situation recevaient leurs passeports et leurs visas ».
La réaction du consulat général de France à Alger n’a également pas aidé à soulager leur inquiétude, expliquent les étudiants. « La frontière Schengen entre la France et l’Algérie est toujours fermée. Le visa de long séjour pour études n’autorise pas son franchissement. Aucun visa n’est donc délivré », a indiqué le consulat dans un communiqué diffusé jeudi dernier. Toutefois, la réception des demandes de visas étudiants n’a pas été interrompue.
Une pétition
Pour le comité des étudiants algériens, ce communiqué du consulat contredit la déclaration du gouvernement français effectuée en juin.
Face à cette situation, le comité d’étudiants algériens a lancé une pétition ayant récolté plus de 1300 signatures. Le texte appelle le gouvernement algérien à accorder une dérogation aux étudiants algériens afin qu’ils puissent quitter le territoire malgré la fermeture des frontières afin d’entamer leurs études en France.
Le comité a également adressé une lettre signée par 173 étudiants au consulat français afin de solliciter une réponse claire à leur procédure visant à rejoindre la France pour y étudier.
« Nous sommes aujourd’hui, face à une incertitude grandissante. L’avenir de notre cheminement académique est incertain face à une rentrée universitaire qui approche à grand pas », écrivent notamment les étudiants à l’attention du consulat français.
Par : Y.B