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Marseille : de la porte d’Aix à Noailles, une odeur d’Algérie
La cité phocéenne est la deuxième ville française qui accueille le plus de membres de la diaspora algérienne. Marseille, que l’on surnomme la 49e wilaya pour sa proximité et sa ressemblance à l’Algérie, est aussi connue pour avoir de nombreux quartiers algériens. La Porte d’Aix, Belsunce, Chaouia ou encore Noailles sont autant de quartiers où l’on se croirait en Algérie.
A Marseille, tout le monde a un lien plus ou moins proche avec l’Algérie. La ville méditerranéenne est une terre d’accueil pour les immigrés algériens et leurs enfants, mais aussi pour les pieds noirs qui sont très nombreux dans la ville.
Toute cette communauté qui a gardé l’Algérie au cœur a imprégné Marseille de l’ambiance des villes algériennes. Ainsi, de nombreuses rues abritent des commerces qui ressemblent à la perfection à ceux que l’on peut trouver à Alger, Oran ou Béjaia.
Marseille : la vie autour des marchés
Le carrefour de cette Algérie recomposée se situe à la Porte d’Aix, en contrebas de la gare Saint-Charles. Cette place qui arbore un arc de triomphe est très connue à Marseille. Elle surplombe les principaux quartiers algériens.
Parmi les lieux les plus connus on trouve le Marché du Soleil. Ce marché couvert a les mêmes allures que le marché Clauzel ou Meyssonnier d’Alger. Il permet aux Algériens de refaire leur garde-robe et leur intérieur.
Dans la plupart des boutiques, on trouve aussi bien des robes traditionnelles pour les mariages que des vêtements du quotidien comme la djebba ou encore le burnous. Les tajines pour préparer la kesra ou le msmen ou encore gasaâ pour affiner sa semoule, ornent les devantures des boutiques ouvertes sur le chemin.
Si vous avez un petit creux, vous pourrez manger un m’hadjeb sur le pouce ou vous attabler pour manger kebda ou loubia dans l’un des restaurants populaires. Au Marché du Soleil, on parle davantage algérien ou encore tunisien ou marocain que français.
L’autre marché où domine une ambiance algérienne est celui de Noailles. Ce marché de rue qui se tient tous les jours propose des fruits et légumes aux Marseillais. Il est entouré de boutiques permanentes tenues par de nombreux marchands d’origine algérienne. Boucheries halal, restaurants populaires et pâtisseries animent ce quartier populaire fréquenté par tous l’ensemble des Marseillais, qu’ils aient un lien avec le Maghreb ou non.
Durant les mois de ramadan, ce quartier devient le point névralgique de la communauté maghrébine dans son ensemble.
Le chaâbi algérien dans les restaurants à Marseille
Entre la porte d’Aix et Noailles on trouve aussi le fameux cours Belsunce très connu dans l’imaginaire collectif. Même si on y trouve toutes sortes de commerces : prêt-à-porter, kebabs ou encore supermarchés, c’est le point de passage des différentes communautés immigrées de Marseille, y compris la diaspora algérienne. Ce cours très animé permet de prendre une pause et de prendre un thé avec d’excellentes pâtisseries orientales.
Mais le cours Belsunce est surtout relié à une série de rues perpendiculaires où l’on trouve des restaurants traditionnels et populaires. On peut aussi bien y manger une bonne chorba qu’un couscous algérien dans le restaurant “Sur le Pouce” dans des décorations d’inspiration berbère. On trouve même le quartier de la Chaouia où il est possible de dévorer des petites brochettes d’agneau ou de merguez accompagnées de frites maison dans la multitude de gargotes qui composent les rues de ce quartier.
Marseille à elle seule panse les manques laissés par l’exil algérien. Ainsi les Algériens habitant Marseille mais aussi ceux qui sont simplement de passage retrouvent le temps d’une course ou d’un repas, une familiarité, un souvenir ou une odeur qui leur rappelle leur pays d’origine.