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Suisse : 600 sans-papiers algériens en attente d’expulsion

Les gouvernements européens veulent accélérer les expulsions de sans-papiers algériens. Malgré le Covid-19 et la fermeture des frontières depuis maintenant une année, les expulsions n’ont pas entièrement cessé.

En 2020, l’Allemagne a expulsé 107 sans-papiers algériens, selon les chiffres officiels rendus publics par le gouvernement allemand en fin de semaine dernière. Les Algériens arrivent en troisième position en nombre d’expulsés derrière les Tunisiens (161) et les Marocains (139).

L’Espagne a également obtenu l’accord des autorités algériennes pour renvoyer les sans-papiers présents sur son sol. Les expulsions ont repris en décembre dernier mais le gouvernement espagnol ne communique pas sur les chiffres. L’Espagne est la principale destination des harraga algériens qui se rendent en Europe.

La France veut expulser les mineurs isolés algériens

En novembre dernier, Gérald Darmanin, ministre français de l’Intérieur, a effectué une visite de travail à Alger, avec comme objectif d’accélérer les renvois de sans-papiers algériens. La semaine dernière, en visite à Bordeaux, une ville particulièrement touchée par des agressions perpétrées par des mineurs étrangers isolés, le ministre français a annoncé sa volonté de les expulser. « Nous allons discuter avec le Maroc et l’Algérie pour le renvoi de ces mineurs dans leur pays d’origine », a-t-il assuré.

Autre pays qui veut accélérer les expulsions de sans-papiers algériens, la Suisse. La semaine dernière, Karin Keller-Sutter, ministre suisse de la Justice et de la police, était à Alger. « Avec un objectif principal : négocier le renvoi des Algériens qui séjournent illégalement en Suisse », résume le média suisse RTS.

Selon la même source, il y aurait quelque 600 sans-papiers algériens actuellement bloqués en Suisse, en attente de leur expulsion vers l’Algérie. La procédure est retardée par la fermeture des frontières algériennes qui dure depuis maintenant plus d’une année.

Selon la ministre suisse, l’Algérie est prête à reprendre ses citoyens une fois qu’elles seront à nouveau ouvertes. « Nous avons aussi convenu, et c’est important, de trouver des solutions pratiques malgré ces restrictions », a précisé la conseillère fédérale sans donner plus de détails.