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Variant indien en Algérie : « A quoi ça sert de fermer les frontières ? »

Un avion de la compagnie nationale Air Algérie. (Image Par Markus Mainka / Adobe Stock)

L’Algérie a enregistré, cette semaine, ses premiers cas de contamination au variant indien.

Selon l’institut Pasteur d’Algérie (IPA) et le ministre de la Santé, le premier cas a été détecté sur un ressortissant indien. Il a ensuite contaminé cinq autres ressortissants indiens qui travaillent avec lui sur un chantier à Koléa, dans la wilaya de Tipasa.

La révélation de la détection du variant indien chez un ressortissant indien, arrivé récemment en Algérie, a suscité beaucoup d’interrogations notamment sur les réseaux sociaux.

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Frontières fermées : comment le variant a-t-il pu pénétrer en Algérie ?

Les frontières algériennes étant fermées depuis 14 mois et les vols de rapatriement suspendus depuis le 1er mars dernier, les Algériens se sont posé la question.

En réalité, malgré la fermeture des frontières, les compagnies étrangères sont autorisées à opérer des vols spéciaux de et vers l’Algérie. Interrogé par la presse, le ministre de la Santé a confirmé : « C’est un virus importé. C’est un indien qui est arrivé de Doha », a-t-il dit, sans plus de précisions.

La compagnie aérienne Qatar Airways est la seule à opérer des vols entre Doha et Alger. Ses passagers sont majoritairement des ressortissants indiens qui travaillent en Algérie. D’autres cas pourraient être signalés vu que le programme des vols de la compagnie qatarie est toujours en cours.

« A quoi sert cette décision de fermeture des frontières ? »

Pour les spécialistes, l’explication est simple : l’absence de rigueur dans les contrôles aux frontières. « C’est le résultat du non-respect des mesures sanitaires exigées à travers le monde. Nous avons soutenu le maintien de la fermeture des frontières avec le renforcement du dispositif sanitaire pour justement éviter l’entrée de ces variants (…) Malheureusement, cela n’a pas été exécuté, mis à part la PCR négative d’un délai n’excédant pas les 72 heures », explique le Dr Yousfi, Chef du service d’infectiologie à l’EHS de Boufarik, dans des déclarations au journal El Watan, ce mercredi 5 mai.

L’expert en maladies transmissibles, Idir Bitam, met en avant l’existence de failles au niveau du contrôle aux frontières. « La première se situe effectivement au niveau des contrôles aux frontières, car comment se fait-il que ces ressortissants indiens passent les frontières et qu’ils n’aient pas été testés convenablement avec les tests PCR ? », s’interroge-t-il sur TSA (Tout sur l’Algérie).

L’expert doute également de la fiabilité des tests PCR présentés par les passagers.

Dr Lyes Mérabet, président du syndicat SNPSP, estime de son côté que « le problème se pose au niveau des frontières ». « Comment justifier (l’importation du variant indien) et à quoi sert cette décision de fermeture des frontières qui dure depuis des mois ?’ », s’interroge-t-il.