Vols avec la France : Air Algérie est-elle lésée ?

Un avion de la compagnie aérienne nationale Air Algérie. (Par Mindaugas Dulinskas - stock.adobe.com)

Depuis la réouverture partielle des frontières algériennes en juin dernier, la France est la première destination desservie par les vols commerciaux. Actuellement, une cinquantaine de vols commerciaux sont opérés chaque semaine entre les deux pays.

Selon le principe de réciprocité, ces vols sont répartis équitablement entre Air Algérie et cinq compagnies aériennes françaises : Air France, Transavia, ASL Airlines, Vueling Airlines et Volotea. Mais ce principe est-il respecté sur le terrain ?

Abdelouahaba Yagoubi, député des Algériens de France, émet des doutes. Il en veut pour preuve le programme de vols entre Alger et Paris, ce vendredi 18 février.

« Aujourd’hui, vendredi 18 février 2022 entre Alger et Paris, il y a 5 vols autorisés attribués comme suit : un seul (1) vol pour Air Algérie (AH1010) pour 4 vols par Air France et sa filiale Transavia (AF1555 – TO4087 – AF1855 – AF7397) », écrit le député algérien. Avant de s’interroger : « Où est passé donc le principe de “réciprocité” !? Qui veut étrangler Air Algérie ?! ».

Le député Yagoubi a-t-il raison ? En apparence, le programme parait en effet très déséquilibré en faveur des compagnies aériennes françaises. En réalité, l’exemple cité par l’élu algérien est loin de refléter la réalité, pour au moins deux raisons :

1-D’abord, sur ces quatre vols, deux seulement sont commerciaux. Les deux autres vols Air France, le AF 1855 et AF 7397 sont des « vols spéciaux » opérés uniquement dans le sens Algérie/France. Il ne s’agit donc pas de vols faisant partie du programme de vols dans le cadre de la réouverture partielle des frontières.

2-Ensuite, s’il est vrai que les compagnies aériennes françaises opèrent plus de vols qu’Air Algérie au départ d’Alger, dans l’ensemble, le programme de vols est globalement réparti équitablement entre les deux parties. En effet, Air Algérie opère également des vols quotidiens au départ de Constantine et d’Oran. Ce qu’aucune compagnie française ne fait.