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Air Algérie, une compagnie aérienne dans la tourmente

Cela fera bientôt treize mois que les frontières de l’Algérie sont fermées. Depuis le 17 mars 2020, la majorité de la flotte de la compagnie Air Algérie est également clouée au sol.

Air Algérie a repris les vols domestiques le 6 décembre dernier : à 100 % sur les aéroports du sud et à 50 % sur ceux du nord. Elle a également maintenu son activité cargo qui a même enregistré des performances depuis le début de la crise.

Mais ces deux activités ne pèsent pas devant celle du transport de passagers à l’international qui constitue la principale source de revenus d’Air Algérie. Une activité à l’arrêt depuis mars 2020.

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Les vols de rapatriement Air Algérie suspendus

En une année, la compagnie aérienne nationale n’a effectué que des vols de rapatriement, un peu plus d’une centaine au total. Une opération sans aucun impact positif sur ses finances. Et pour cause : 70 % des personnes rapatriées durant les quatre premières opérations de rapatriement ont voyagé gratuitement.

Air Algérie a commencé à faire payer les passagers en décembre, avec le lancement de la cinquième phase de rapatriement, avec un prix moyen de 370 euros pour un aller simple vers Alger. Mais l’opération a été fortement réduite dès le 10 janvier, avant d’être suspendue le 1er mars dernier.

Désormais, seules les compagnies étrangères, notamment françaises (Air France, ASL Airlines et Transavia) opèrent des vols avec l’Algérie. Selon nos informations, aucune reprise des vols de rapatriement Air Algérie n’est prévue en en avril.

Air Algérie bientôt incapable de payer les salaires

Dans ce contexte, la direction d’Air Algérie s’attend à des jours encore difficiles. Selon le journal Liberté, la compagnie pourrait se retrouver bientôt avec une trésorerie négative. Elle serait alors incapable de payer les salaires de ses 9 600 collaborateurs.

« Cette situation, préoccupante à plus d’un titre, a été exposée, la semaine dernière, par le patron par intérim de la compagnie, Amine Mesraoua, lors d’un conseil d’administration », affirme Liberté, dans son édition de ce lundi 5 avril.

Le DG par intérim « a tout mis sur la table pour que tout le gouvernement soit au courant du spectre de la faillite qui guette la compagnie », explique une source proche de la compagnie à Liberté.

En plus de la masse salariale, le maintien des avions au sol coûte cher en maintenance à la compagnie Air Algérie. Une charge qui risque de devenir insupportable si la fermeture des frontières est maintenue pour quelques mois supplémentaires. Air Algérie espère un geste des pouvoirs publics.