Des touristes françaises intoxiquées durant un séjour au Maroc

Des touristes françaises intoxiquées durant un évènement au Maroc. Par Choi_ Nikolai | Adobe stock

Fin octobre, le « Rose Trip », organisé par l’opérateur français Désertours, a pu rassembler plus de 800 marcheuses pour une traversée des dunes au Maroc pendant cinq jours. Hélas, l’aventure a vite viré au cauchemar.

Certaines participantes ont commencé à se plaindre de douleurs abdominales et à être prises de diarrhées et des vomissements. « J’ai vu des allées et des toilettes saturées par les excréments », témoigne Karen, infirmière Lyonnaise.

Plus de 200 touristes ayant séjourné dans le campement ont été intoxiquées, selon les informations données par l’équipe médicale, rapporte BFM TV.

Des trekkeuses prises de diarrhées et des fosses septiques à l’air libre

« C’était la putréfaction dans tout le camp », confie Karen qui dévoile que les marcheuses touchées étaient « extrêmement malades, avec des diarrhées et des vomissements abondants ». Une quinzaine de participantes ont même eu des complications assez sévères et ont dû être évacuées vers des hôpitaux marocains afin de lutter contre la déshydratation.

Cette épidémie qualifiée « d’ampleur » et de « virulence inédite » par l’organisateur de l’événement lui-même, s’explique, selon plusieurs participantes, par les conditions d’hygiène au campement. « Les cuisines et les sanitaires ne sont pas très loin, séparés de quelques mètres. L’évacuation de toutes ces toilettes, c’était un tuyau qui allait derrière les tentes sanitaires, qui allait dans une fosse qui avait été creusée. Tout était à l’air libre », dévoile une trekkeuse.

En effet, on peut voir, dans un reportage de BFM TV, qu’une fosse septique à l’air libre était juste à côté d’une des tentes du campement.

L’organisateur de l’événement indique quant à lui que « les conditions dues au désert ont rendu la situation d’autant plus douloureuse pour les participantes ». Il assure cependant qu’il compte « coopérer pleinement » en « partageant tout nouvel élément pouvant aider les trekkeuses à comprendre ce qu’il s’est passé ».

Selon le mari d’une participante, l’organisateur de ce trek essaye d’échapper à ses responsabilités. « Ils ont fait signer des décharges. Ils ont abandonné des gens. Non-assistance à personnes en danger », s’est-il indigné au micro de BFM TV.