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Frontières : « Les Algériens bloqués à l’étranger n’en peuvent plus »

Un avion de la compagnie aérienne nationale Air Algérie - par Lukas Wunderlich - stock.adobe.com

Depuis le 17 mars dernier, les frontières de l’Algérie sont fermées et les vols de la compagnie Air Algérie suspendus. Plus de 30.000 Algériens ont été rapatriés via plus de 100 vols spéciaux. Mais le dernier vol de rapatriement remonte au 11 septembre dernier.

Aucune date n’a été avancée concernant une éventuelle cinquième phase de rapatriement, alors que des milliers d’Algériens sont toujours bloqués à l’étranger. Il y a également les binationaux et les Algériens résidents à l’étranger qui n’étaient pas concernés par les opérations de rapatriement effectuées par la compagnie Air Algérie. Des vols spéciaux sont effectués entre la France et l’Algérie mais ils ne sont pas ouverts aux Algériens.

« Il y a parmi les personnes bloquées à l’étranger des citoyens qui ont une carte de résidence à l’étranger mais qui vivent en Algérie où ils ont leur travail et leurs familles. Il y a des ressortissants dont les proches sont décédés sans qu’ils aient la possibilité d’assister à leur enterrement, d’autres ont des parents malades. Il y a aussi des Algériens dont les enfants n’ont pas pu passer leur Bac en Algérie, etc », détaille le député de l’émigration Noureddine Belmeddah, dans un entretien publié ce mercredi 4 novembre par le site TSA – Tout sur l’Algérie.

Hausse des contaminations au Covid-19 en Algérie

Avec l’arrivée de la deuxième vague, l’Europe se barricade de nouveau. L’Algérie est, elle aussi, confrontée à une hausse des contaminations, avec 405 nouveaux cas enregistrés hier mardi 3 novembre. Dans ce contexte, la réouverture des frontières n’est plus à l’ordre du jour. Les autorités algériennes ont toujours conditionné leur réouverture à une amélioration de la situation sanitaire à la fois en Algérie et dans les pays du voisinage. Ce qui est loin d’être le cas.

Pour Noureddine Belmeddah, les autorités ont été informées de la situation de ces Algériens résidents à l’étranger. Selon le député, une rencontre devrait avoir lieu entre le président de la République et les membres du Comité scientifique pour évoquer cette question. Les membres du Comité « devraient exposer les cas exceptionnels pour lesquels des mesures sanitaires seront appliquées », affirme-t-il.

Frontières : les appréhensions des autorités algériennes

« Nous souhaitons une issue à cette question car les ressortissants algériens bloqués à l’étranger n’en peuvent plus. Nous sommes en train de faire des collectes en faveur des personnes mourantes pour leur rapatriement, mais la situation ne peut plus durer plus que cela », explique-t-il.

Le député Belmeddah dit comprendre les appréhensions des autorités concernant les risques d’une reprise de l’épidémie en cas de réouverture totale des frontières. « Nous ne cherchons pas à ce que les frontières soient ouvertes à tout le monde, nous voudrions seulement qu’il soit permis aux Algériens de l’étranger de rentrer au pays », explique-t-il.