Le Maroc veut construire un cimetière d’avions à Oujda

(Maroc. Via Pixabay)

Le Maroc envisage de construire un cimetière d’avions près de la ville d’Oujda, au nord-est du pays, rapporte, ce lundi mai, le média spécialisé SimpleFlying.

Le domaine des cimetières d’avions est l’un des rares secteurs de l’industrie aéronautique à prospérer tout au long du ralentissement des voyages provoqué par la pandémie de la maladie à coronavirus Covid-19, précise la même source.

L’Office National des Aéroports (ONDA) a dans ce cadre lancé un appel d’offres pour la construction et l’exploitation d’un cimetière de 10 hectares à proximité de l’aéroport d’Oujda-Angad. La structure stockera, démontera et recyclera les avions.

Trafic aérien : pas de reprise totale avant plusieurs années

L’aéroport d’Oujda-Angad est à environ 12 kilomètres au nord d’Oujda et à 600 kilomètres au nord-est de Casablanca. Les compagnies aériennes nationales Royal Air Maroc et Air Arabia Maroc sont les plus grands utilisateurs de l’aéroport. Diverses compagnies aériennes européennes, pour la plupart low-cost, atterrissent également dans cet aéroport, nombre d’entre elles uniquement de façon saisonnière.

Les experts prévoient qu’il faudra encore plusieurs années pour que l’industrie du voyage aérien se rétablisse complètement de la crise provoquée par la pandémie du coronavirus. Même dans ce cas, la composition des flottes aériennes ne sera plus ce qu’elle était. Le ralentissement des voyages a accéléré le retrait des anciens gros-porteurs, en particulier les Airbus A340 et les Boeing 747.

Alors que les compagnies aériennes peuvent remettre en service bon nombre de leurs petits avions monocouloirs, les avions les plus gros et les plus anciens doivent aller quelque part, d’autant que laisser les avions garés dans les aéroports des grandes villes coûterait cher.