Un étonnant hashtag circule actuellement sur les réseaux sociaux au Maroc. En effet, la mention « boycott aux dattes algériennes » (en arabe) tourne sur twitter, principalement relayé par la communauté marocaine. À l’approche du Ramadan, la campagne vise à réduire la consommation de la datte algérienne au Maroc.
Selon plusieurs intervenants marocains, l’objectif affiché par ces internautes est de pousser à la consommation des dattes locales à la place de celles importées d’Algérie et par là-même “rendre justice aux cultivateurs marocains de l’oasis de Figuig” qui ont été empêchés de cultiver leurs dattes dans la zone frontalière algérienne.
Une campagne quasi propagandiste a donc été amorcée afin de dénigrer les dattes algériennes, arguant qu’elles sont tantôt radioactives, suite aux essais français dans le Sahara algérien, tantôt alimentées par des eaux usées. Des arguments qui ne peuvent tenir la route tant les dattes algériennes sont reconnues mondialement, aussi bien pour leurs apports nutritifs que pour leur goût unique.
Du côté algérien, la twittospehère ne comprend pas cette réaction. Certains y voient une action puérile et gratuite pour promouvoir les dattes marocaines. Pendant que d’autres y voient la conséquence des tensions politiques algéro-marocaines.
Les dattes algériennes, « Deglet Nour », appelée désormais protégée
Dans un communiqué publié sur son compte Facebook, l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE) a révélé que les célèbres dattes algériennes, « Deglet Nour », sont à présent sous indication géographique protégée à l’échelle régionale mais aussi internationale.
Elle a précisé que le produit algérien “Deglet Nour Dogla” sous IGP est identifié et protégé à l’échelle régionale et internationale.
Signalons que l’Indication géographique protégée (IGP) identifie un produit agricole, brut ou transformé, dont la qualité, la réputation ou d’autres caractéristiques sont liées à son origine géographique.