Sans Air Algérie, un aéroport français menacé de fermeture

Une aérogare moderne et confortable, une piste de plus de 3 000 mètres, des certifications en règle et un équipement opérationnel… Implanté entre Metz et Nancy dans le Grand Est de la France, Lorraine Aéroport n’a rien à envier aux autres sites aériens européens.

Pourtant, il est aujourd’hui en grand danger. En effet, il manque cruellement d’avions, ce qui pousse la population lorraine à le bouder et à voyager depuis d’autres aéroports. Le tableau de vols trop pauvre (seulement 15 par semaine) et les parkings de plus en plus vides font craindre le pire, surtout lorsqu’on sait que l’aéroport allemand voisin de Francfort-Hahn vient de mettre la clef sous la porte, capitulant devant la crise sanitaire.

Lorraine Aéroport : Air Algérie, le graal pour sortir de la crise

Il faut savoir que le plus gros de l’activité de Lorraine Aéroport s’appuie sur TwinJet, une compagnie de petits porteurs. Elle propose quelques allers-retours hebdomadaires vers Marseille, Toulouse et Lyon. S’ajoute à cela une autre compagnie, TUI Fly, avec deux liaisons par semaine pour Casablanca.

Ce qui pourrait changer la donne ? Air Algérie, explique ce dimanche 31 octobre, le journal L’Est Républicain. L’avenir du site tout entier repose sur le retour de sa compagnie principale, qui permettrait une renaissance de l’aéroport. Une collaboration qui pourrait reprendre en janvier 2022, à condition que l’Algérie aplanisse ses relations avec la France, et note une amélioration du côté des chiffres de contamination du covid 19.

Air Algérie opère actuellement 24 liaisons aller-retour par semaine avec la France : 23 avec Paris (Orly et Roissy) et une seule avec Marseille. Ce sont donc au total 48 vols hebdomadaires autorisés entre France et Algérie, depuis le 28 août dans le cadre de la réouverture du trafic aérien suspendu à cause de la crise sanitaire mondiale.

Selon nos confrères de l’Est Républicain, l’aéroport de Moselle enregistrait une fréquentation de 38 000 passagers en 2020, et avoisine les 20 000 en 2021. Le site a vu son budget fondre de moitié, passant de 10 à 5 Millions d’euros. Interrogée, la vice-présidente de la Région Grand Est, propriétaire de l’aéroport, n’est cependant pas inquiète. Elle espère le soutien financier d’autres collectivités locales et dément toute perspective de plan social.