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Visas Schengen : la France sanctionne l’Algérie et le Maroc

Par ma8 / Adobe Stock

La menace a été brandie à plusieurs reprises ces derniers mois. Début juin dernier, des médias français évoquaient de possibles restrictions en matière de visas Schengen pour les Algériens, les Marocains et les Tunisiens afin d’obliger les gouvernements de leurs pays à coopérer en matière d’immigration clandestine.

En l’absence de progrès dans le dossier, le gouvernement français est passé à l’acte. Ce mardi 28 septembre, la radio Europe 1 rapporte que Paris a décidé de réduire fortement le nombre de visas accordés aux Algériens, aux Marocains et aux Tunisiens. Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement français, a confirmé ces informations. “Aujourd’hui on met ces menaces à exécution”, a-t-il dit sur Europe 1.

La baisse est importante : – 50 % pour les Algériens et les Marocains et – 30% pour les Tunisiens. L’année 2020 sera prise comme référence pour calculer cette baisse, précise Europe 1. C’est la première fois que la France sanctionne de manière aussi directe les trois pays du Maghreb en utilisant l’arme des visas.

L’Algérie, avec plus de deux sur trois des demandes enregistrées, est la plus durement touchée par cette décision qui a été prise par le président Emmanuel Macron.

Paris entend, avec cette mesure de représailles, pousser les autorités algériennes à délivrer plus de laissez-passer aux immigrés en situation irrégulière en France qui sont actuellement en attente d’expulsion vers l’Algérie.

Selon Europe 1, plus de 7.700 sans-papiers algériens sont en attente d’expulsion, mais l’Algérie ne délivrerait presque pas de laissez-passer consulaires. Ce document est indispensable pour réaliser des expulsions. Résultat : entre janvier et juillet 2021, seuls 22 Algériens ont été expulsés de France.

Or, à l’approche des élections présidentielles d’avril 22, Emmanuel Macron, candidat à sa propre succession, entend afficher des résultats en matière de lutte contre l’immigration clandestine. « Et s’il veut corriger son bilan migratoire, il n’a pas d’autres choix que de prendre des décisions radicales », souligne Europe 1.